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Café du matin : le «gain d’énergie» serait dû à un effet placebo, selon une étude

L'effet placebo jouerait un rôle plus important dans les effets ressentis sur le corps que la caféine elle-même. [@Clay Banks/Unsplash]

Une étude publiée le 28 juin dans le journal spécialisé Frontiers in Behavioral Neuroscience, a révélé que c'est l'odeur et le goût du café qui nous donneraient de l'énergie, et non la caféine qu'il contient.

Boire du café, une expérience universelle, dont la culture remonte au XVe siècle au Yémen, indique l'Organisation mondiale du café. C'est aussi un des produits de base dont le commerce est le plus répandu dans le monde. Selon une étude de l'ObSoCo, l'Observatoire Société et Consommation, réalisée pour l'entreprise française MaxiCoffee en 2021, 8 Français sur 10 consomment du café quotidiennement. Dans la croyance collective, boire du café est moins l'affaire d'une boisson ingérée que celle d'un rituel particulier, conditionné par notre cerveau.

L'Effet placebo prime sur la caféine elle-même

Dans une étude publiée le 28 juin 2023, des scientifiques du journal spécialisé en neurosciences Frontiers in Behavioral Neurosciences, ont cherché à savoir si, oui ou non, boire son café dès le réveil permet d'être plus en forme et dépend de propriétés de la caféine, ou s'il s'agit simplement de l'expérience de boire du café. 

Les scientifiques de la revue en libre accès la plus citée en neurosciences ont ainsi demandé aux participants de l'étude, qui buvaient au moins une tasse de café par jour, de ne plus ingérer de caféine trois heures avant le début des tests. Des IRM ont été réalisés avant et après la prise de caféine. Les résultats suggèrent que l'effet placebo, «bien réel, produit par le cerveau, avec des conséquences observables sur la physiologie», détaille l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), jouerait un rôle plus important dans les effets ressentis sur le corps que la caféine elle-même.

L'auteure de l'étude, le Dr Maria Pico-Pérez de l'université Jaume I du Portugal, met en évidence le fait que «des effets semblent spécifiques à la consommation de café, influencés par des facteurs tels que l'odeur et le goût particulier de la boisson, ou l'attente psychologique associée à la consommation», cite Sciences et Avenir. A noter toutefois, l'étude ne disposait pas d'un échantillon de non-consommateurs de café ou consommant du café décaféiné. Les auteurs ont néanmoins souligné que le fait de boire du café décaféiné pourrait entraîner ces mêmes avantages. 

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