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Guy Forget : "J’ai joué le tournoi dès sa première édition"

Guy Forget est le nouveau directeur du BNP Paribas Masters de Bercy. Guy Forget est le nouveau directeur du BNP Paribas Masters de Bercy.[VALERY HACHE /AFP / ARCHIVES]

Guy Forget est depuis l'année dernière, le directeur du BNP Paribas Masters. Lui-même vainqueur en 1991, lors d'un match mythique face à Pete Sampras, il nous livre ses impressions et sa vision sur ce tournoi.

 

Quel est votre premier souvenir du BNP Paribas Masters de Paris-Bercy ?

J’ai joué le tournoi dès sa première édition, en 1986. J’en garde le souvenir d’un public très bruyant et très indiscipliné. J’avais 21 ans et j’étais un jeune joueur : j’avais donc le sentiment de devoir être à la hauteur parce que dès que je ratais un coup, les gens se moquaient.

C’était très déstabilisant. Mais quand on joue bien, on sent que ça résonne, c’est assourdissant ! En tout cas, c’est une ambiance très différente de celle de Roland-Garros.

 

Cinq ans après votre première participation, vous avez remporté le tournoi. Vous souvenez-vous d’une anecdote particulière à ce sujet ?

Ma mère, qui était professeur de mathématiques, a toujours insisté pour que je sois très respectueux envers mes adversaires. Elle était très agacée quand certains se roulaient par terre après une victoire.

Quand j’ai gagné cette finale à Bercy après un match en 5 sets face à Pete Sampras  (7-6, 4-6, 5-7, 6-4, 6-4 lors de l’édition 1991, ndlr), j’étais extrêmement content mais j’ai eu de la retenue.

J’ai juste levé le doigt en l’air comme si j’étais un peu blasé, alors que j’avais envie de hurler de joie. C’est un peu comme si tout ce qu’elle m’avait dit là- dessus dans le passé avait ressurgi dans mon inconscient. Mais quand j’ai encore battu Sampras pour remporter la Coupe Davis, un mois plus tard, je suis tombé à la renverse. Et cette fois-là, je n’ai pas écouté maman !

 

Dans ce tournoi vous avez porté toutes les casquettes : joueur donc, avec votre victoire en 1991, observateur en tant que capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis et désormais directeur. Quel est selon vous le rôle le plus facile à endosser ?

Le plus facile, je ne sais pas. Mais le plus incroyable, c’est de le vivre en tant que joueur. Parce que le joueur vit sa passion. Et grâce à son inspiration, il peut rendre heureux ou malheureux 15 000 personnes et provoquer une émotion à chaque frappe.

Quitter le stade quand on a gagné, avec tout ce public tapageur de Bercy qui se lève pour vous applaudir, c’est très fort à vivre. Être directeur, c’est très différent : c’est plus une action menée au quotidien sur la saison entière. Heureusement, j’ai la chance d’avoir, à la Fédération française de tennis, des équipes qui font un boulot extraordinaire à mes côtés.

Je crois que les joueurs ne mesurent pas tout le travail réalisé en amont pour que tout fonctionne parfaitement pendant le tournoi.

 

Vous aviez évoqué la possibilité d’un tournoi avancé en février. Où en êtes-vous ?

Malheureusement, nous n’y sommes pas parvenus. Il y a eu pas mal de problèmes politiques. Mais je vais continuer de voir ce que l’on peut faire. Le calendrier de l’ATP va être repensé et nous restons ouverts aux éventuelles possibilités.

 

Comment imaginez-vous l’avenir du BNP Paribas Masters ?

Ce tournoi n’existe que par la participation des meilleurs joueurs au monde. Mon rôle est donc de m’assurer de cette présence pour les années à venir, même si nous sommes encore un peu en difficulté pour 2013 avec le Masters de Londres qui suit le tournoi.

Mais j’ai réussi à négocier une semaine de repos entre Paris et Londres pour 2014 et j’espère que cela va nous permettre d’avoir un plateau formidable de manière quasi-assurée à partir de l’année prochaine.

D’autant que le POPB va engager des travaux colossaux et nous livrer, en 2015, un stade tout neuf, probablement le plus moderne d’Europe. Si d’ici là, ce que j’espère, Nadal et Djokovic jouent encore, et peut-être Federer, tout sera réuni pour que nous ayons un tournoi extraordinaire.

 

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