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JO/ski de fond: la médaille de la persévérance pour la France, la Suède au top

Les Français, Ivan Perrillat Boiteux, Jean-Marc Gaillard, Maurice Manificat et Robin Duvillard, sur le podium du 4x10 km messieurs de ski de fond des JO de Sotchi, le 16 février 2014 [ / AFP] Les Français, Ivan Perrillat Boiteux, Jean-Marc Gaillard, Maurice Manificat et Robin Duvillard, sur le podium du 4x10 km messieurs de ski de fond des JO de Sotchi, le 16 février 2014 [ / AFP]

Après deux 4e places rageantes, le ski de fond tricolore a enfin été récompensé collectivement avec le bronze du relais messieurs des JO de Sotchi, une délivrance pour la France, logiquement dominée par la Suède et la Russie.

Les Français y croyaient avec force et ils avaient raison. A l'issue du 4x10 km, Jean-Marc Gaillard, Maurice Manificat, Robin Duvillard et Ivan Perrillat Boiteux ont pu sauter de joie ensemble sur le podium, pour une cérémonie des fleurs pétillantes.

Quelques minutes auparavant, Gaillard, Manificat et Duvillard s'étaient littéralement jetés sur Perrillat Boiteux, dernier relayeur, à son arrivée.

Au sol, debout, dans les bras les uns et des autres, unis dans la joie et même félicités -la grande classe- par la star Petter Northug, seulement 4e avec un relais norvégien terriblement décevant.

C'était le jour de gloire du ski de fond français, drapeau bleu-blanc-rouge flottant dans l'aire d'arrivée, qui décroche ainsi la 2e médaille de son histoire après l'argent de Roddy Darragon en sprint à Turin en 2006.

Lors des deux dernières éditions des JO, le relais messieurs avait semblé atteint de malédiction, échouant par deux fois à la 4e place, encore plus douloureuse en 2010, car à moins de cinq secondes du podium.

Premier relayeur, Jean-Marc Gaillard a parfaitement lancé la bataille, en tête du peloton. Même sa chute dans un virage, avec bris de bâton n'a pas entamé son enthousiasme.

"Si ça avait été une course individuelle, peut-être que j'aurais lâché mentalement. Mais c'est le relais", a-t-il conté. Gaillard a même été obligé de changer à nouveau de bâton, puisqu'on lui en avait redonné un de gaucher alors qu'il avait besoin d'un bâton pour droitier.

- Doublé suédois en relais -

En 3e position à l'entame de son relais, Maurice Manificat a consolidé la position française, avant de baisser de pied devant l'accélération de la Suède et de la Finlande.

A mi-course, rien n'était fait.

Robin Duvillard permettait à la France d'assoir sa place sur le podium, et Ivan Perrillat Boiteux remontait même titiller la Russie, finalement 2e au sprint.

Mais la médaille est déjà exceptionnelle pour le fond français, qui n'avait jamais réussi pareil exploit même dans les traces de Vincent Vittoz, champion du monde 2005.

"Ca faisait tellement d'années que ce n'était pas la bonne... A un moment on se disait qu'à un moment ça allait payer. Le ski de fond français la méritait, c'est évident", résume Gaillard.

La Suède a elle confirmé qu'elle avait pris la place de la Norvège à la tête de la hiérarchie mondiale.

Déjà vainqueur chez les dames samedi, la Suède est la première nation à remporter les deux relais depuis 42 ans et l'Union Soviétique en 1972.

La Norvège avait également réussi cet exploit en 1968.

Les Suédois ont dû gérer la remontée des Russes orchestrée par leur 3e relayeur Alexander Legkov.

Les Suédois Marcus Hellner, Johan Olsson, Daniel Richardsson (de g à d), champions olympiques du relais 4x10 km en ski de fond le 16 févtier 2014 dans la station de Rosa Khutor [ / AFP]
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Les Suédois Marcus Hellner, Johan Olsson, Daniel Richardsson (de g à d), champions olympiques du relais 4x10 km en ski de fond le 16 févtier 2014 dans la station de Rosa Khutor

La présence du président russe Vladimir Poutin dans les tribunes n'a toutefois pas aidé Vylegzhanin, dernier relayeur, à aller plus vite, celui-ci devant au contraire lutter jusqu'au bout contre les Français.

"Remporter les deux relais, messieurs et dames, ça veut dire beaucoup pour nous, en Suède, le relais est prestigieux car c'est collectif. Notre équipe technique, les farteurs sont encore plus contents quand le relais est bon", souriait Johan Olsson dont l'accélération au 3e relais aura scellé le sort de la course.

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