Lauréat en 2015, Stan Wawrinka a été sèchement battu, ce dimanche, par Rafael Nadal en finale de Roland-Garros (2-6, 3-6, 1-6).
Quel regard portez-vous sur cette finale à sens unique ?
Rafael Nadal joue actuellement son meilleur niveau sur terre battue. Sur un match en cinq sets, c’est un défi majeur à relever. Moi, je n’ai pas réussi à pratiquer mon meilleur tennis. J’ai beaucoup hésité quant à la sélection des coups. Un joueur comme Nadal vous met le doute dans la tête, notamment lorsqu’il dicte le jeu. Les efforts que j’ai déployés au cours de ces dernières semaines pour retrouver de la confiance m’ont coûté aujourd’hui.
Quelle a été l’importance des quatre premiers jeux de la rencontre ?
Il m’a battu en trois sets secs, il n’y a rien à dire là-dessus. Je pourrais parler du jeu, de ce que je fais, de ce qu’il a fait, de ce que j’aurais fait, mais en fin de compte, le score est clair.
Que s’est-il passé dans votre esprit lorsque vous avez cassé votre raquette à la fin du deuxième set ?
J’ai essayé de trouver des solutions, de mieux jouer, de jouer le jeu désiré. J’essayais des choses différentes, mais il n’y a pas grand-chose à dire sur le match. Un match difficile, une défaite dure à avaler. J’ai joué et perdu contre le meilleur joueur sur terre battue de tous les temps : dix victoires, ici, à Roland-Garros, c’est incroyable !
Justement, comment jugez-vous ces dix titres ?
C’est très difficile à décrire. Il a empoché le titre ici dix fois, dix fois le même Grand Chelem ! C’est colossal. Lorsqu’on dispute un match contre lui, c’est un combat extraordinaire. Sur terre battue, il est difficile à jouer. En fait, il met le doute dans votre esprit.
A-t-il renoué avec son meilleur niveau ?
Il a un niveau de tennis incroyable, mais pas simplement ici. Depuis le début de l’année, il fait preuve d’agressivité, il joue très près des lignes. Il n’a jamais joué aussi bien, c’est la raison pour laquelle il remporte tellement de matchs.
Peut-on comparer ses 10 titres à Roland-Garros et les 18 titres du Grand Chelem de Roger Federer ?
Il n’y a rien à comparer. Les deux sont des monstres et font des records dans tous les sens. De toute façon, je n’aime pas les comparaisons, en général. Pour moi, savoir qui a fait la chose la plus difficile dans le tennis… Ce n’est pas important de le faire tant qu’ils jouent encore. Cela ne sert à rien. C’est parler dans le vide parce qu’on ne sait pas comment cela va finir. Il faut attendre qu’ils finissent leur carrière pour voir qui a fait quoi.
VERTIGINEUX
Le maître, le roi, l'extra-terrien ? Tout cela en même temps !
10ème sacre à Paris pour @RafaelNadal #LaDecima #RG17 pic.twitter.com/Apda79s1XP— rolandgarrosFR (@rolandgarros_FR) 11 juin 2017