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Que vaut la «Laver Cup» ?, par Pierre Ménès

La compétition a permis de voir Roger Federer et Rafael Nadal jouer leur premier match ensemble. La compétition a permis de voir Roger Federer et Rafael Nadal jouer leur premier match ensemble.[GEPA / Icon Sport]

Il y a une presque deux semaines, en battant Nick Kyrgios, lors du super tie break du troisième set, Roger Federer a donc offert la première Laver Cup à l’Europe, compétition copiée sur la Ryder Cup en golf. Une énorme exhibition qui a rempli l’Arena de Prague pendant plusieurs jours.

Il faut dire qu’il y avait du beau monde avec Rod Laver, présent dans les tribunes de la compétition qui porte son nom, mais aussi Björn Borg et John Mc Enroe sur les chaises de capitaines et une équipe d’Europe de folie avec Roger Federer, Rafael Nadal, Alexander Zverev, Dominic Thiem…

Le fait de voir Federer et Rafa disputer le premier double de leur carrière ensemble a été le point culminant de la semaine. Un grand moment d’émotion. Tout le week-end, les joueurs ont semblé super motivés par une compétition qui n’en est pourtant pas une et qui est plutôt à considérer comme une énorme exhibition, royalement dotée. Mais bon, c’est l’idée de «King Roger», donc c’est forcément bon pour le jeu.

Et puis, c’est à la fin qu’on juge une compétition. Ça a été une immense réussite. A tous les niveaux. La preuve, et c’est un vrai avertissement pour tous les sports, à commencer par le football, qu’une nouvelle compétition peut être créé de toute pièces et se positionner très vite comme un concurrent sérieux.

Si ça continue comme ça, la Laver Cup pourrait très rapidement devenir un sérieux concurrent à une Coupe Davis en perdition et à la recherche, nébuleuse, d’une nouvelle formule qui ne ferait qu’en accélérer le déclin (match en trois sets, finale sur terrain neutre). La Laver Cup doit servir d’avertissement. A tout le monde. Mais c’était quand même un agréable avertissement. 

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