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Coupe du monde 2018 : Cristiano Ronaldo, buteur trois étoiles

L'attaquant vedette du Portugal Cristiano Ronaldo, auteur d'un triplé face à l'Espagne lors du Mondial, le 15 juin 2018 à Sotchi [Odd ANDERSEN / AFP] L'attaquant vedette du Portugal Cristiano Ronaldo, auteur d'un triplé face à l'Espagne lors du Mondial, le 15 juin 2018 à Sotchi [Odd ANDERSEN / AFP]

Trois Ligues des champions d'affilée et trois buts inscrits pour son premier match au Mondial 2018 : A 33 ans, Cristiano Ronaldo n'a rien perdu de son talent et a livré vendredi un «classique» en Coupe du monde en illuminant Portugal-Espagne (3-3) à Sotchi.

«Ronaldo a marqué son 51e triplé (dans sa carrière). Incroyable» a twitté l'ancien international anglais Gary Lineker, devenu consultant vedette. Les autres étoiles du jour furent bien pâles : Luis Suarez et Edinson Cavani (Uruguay) n'ont pas marqué et Mohamed Salah (Egypte) est resté sur le banc.

CR7, unique

C'était LE choc et il lui fallait un héros: dans ce genre d'occasion, le crack du Real Madrid ne tremble pas. Et ne se déconcentre pas. Même le jour où il a accepté de payer 18,8 millions d'euros dans le cadre d'un pré-accord destiné à mettre fin aux poursuites pour fraude fiscale à son encontre en Espagne, selon des sources judiciaires.

L'attaquant vedette du Portugal Cristiano Ronaldo, homme du match face à l'Espagne, lors du Mondial, le 15 juin 2018 à Sotchi [Adrian DENNIS / AFP]
L'attaquant vedette du Portugal Cristiano Ronaldo, homme du match face à l'Espagne, lors du Mondial, le 15 juin 2018 à Sotchi

Cristiano Ronaldo a donc inscrit un penalty (4e), profité d'une faute de mains de David De Gea (44e) puis signé un coup franc de toute beauté (88e). Auparavant, Diego Costa (24e, 55e) et Nacho, d'une superbe demi-volée rebondissant d'un poteau sur l'autre avant de rentrer (58e minute), avaient fait trembler les filets pour l'Espagne.

Le Portugal, champion d'Europe en titre, a donc marqué grâce à son icône le tournoi russe de son empreinte face à l'Espagne, champion du monde 2010.

Voilà qui ne va pas arranger le moral de l'Espagne, qui s'est offert un joli psychodrame deux jours auparavant en limogeant son sélectionneur Julen Lopetegui, qui avait annoncé rejoindre le Real Madrid après le Mondial. Son successeur Fernando Hierro n'a pu qu'assister depuis le banc de touche au festival CR7.

L'attaquant vedette du Portugal Cristiano Ronaldo (en haut), après avoir marqué sur coup france face à l'Espagne lors de l'Euro, le 15 juin 2018 à Sotchi [Jonathan NACKSTRAND / AFP]
L'attaquant vedette du Portugal Cristiano Ronaldo (en haut), après avoir marqué sur coup france face à l'Espagne lors de l'Euro, le 15 juin 2018 à Sotchi

Ronaldo avait pourtant connu un avant-Mondial perturbé, laissant entrevoir son envie de quitter le Real Madrid sur fond de désaccord contractuel. «Cristiano est désormais uniquement concentré sur l'équipe nationale», avait assuré son équipier Bernardo Silva mercredi. «C'est notre capitaine, il nous donne l'exemple et conseille les jeunes joueurs en partageant son expérience». Il n'avait pas menti.

Au passage, CR7 devient le premier joueur à marquer dans huit tournois majeurs consécutifs (Euro et Coupes du monde), selon le compte Twitter du statisticien Opta Jean.

Il devient aussi le 4e joueur de l'histoire à marquer dans quatre Coupes du monde consécutives. Les autres cracks à avoir réussi un telle performance sont, pour l'Allemagne, Miroslav Klose (16 buts répartis en 2002, 2006, 2010 et 2014), Uwe Seeler (9 répartis en 1958, 1962, 1966, 1970) et le Brésilien Pelé (12 buts répartis en 1958, 1962, 1966 et 1970). Cristiano Ronaldo n'a toutefois marqué que 6 buts en quatre Coupes du monde (2006, 2010, 2014 et 2018). Mais quel joueur !

L'attaquant égyptien Mohamed Salah sur le banc lors du match contre l'Uruguay, le 15 juin 2018 à Ekaterinburg  [Anne-Christine POUJOULAT             / AFP]
L'attaquant égyptien Mohamed Salah sur le banc lors du match contre l'Uruguay, le 15 juin 2018 à Ekaterinburg

Suarez frustré, Salah ménagé 

On attendait les attaquants pour Egypte-Uruguay à Ekaterinbourg. Mais c'est un défenseur central, Jose Maria Gimenez, qui, de la tête, a délivré la Celeste avec un but tardif (1-0). Luis Suarez et Edinson Cavani ont buté sur un bon gardien - Mohamed El-Shenawy - et mêmes les montants.

Pas grave: quand ça ne marche pas devant, ça part de l'arrière. On a vu Diego Godin multiplier les montées et Gimenez libérer les siens. Une parfaite illustration de la «garra» - littéralement, les griffes, le caractère - de la Celeste.

Et Mohamed Salah ? La nouvelle grande star du football mondial est malheureusement restée sur le banc, ménagée. Au terme de sa saison magnifique avec Liverpool, l'ailier (26 ans ce vendredi) fut blessé à la clavicule gauche en finale de la Ligue des champions. Les «Pharaons» ont préféré le préserver pour les combats à venir dans le groupe A contre la Russie et l'Arabie saoudite. «Il n'a pas joué aujourd'hui parce qu'on voulait éviter tout risque ou danger. Mais je pense qu'il sera de retour pour le prochain match», a assuré son coach Hector Cuper.

Les Egyptiens ont attendu 28 ans pour retrouver la Coupe du monde, ils peuvent bien patienter encore un peu avant de revoir leur crack sur les terrains.

Malheureux Maroc

La détresse du Marocain Aziz Bouhaddouz, auteur d'un but contre son camp face à l'Iran, le 15 juin 2018 à Saint-Pétersbourg [Paul ELLIS / AFP]
La détresse du Marocain Aziz Bouhaddouz, auteur d'un but contre son camp face à l'Iran, le 15 juin 2018 à Saint-Pétersbourg

Ca faisait 20 ans que le Maroc n'avait plus joué en Coupe du monde et le retour a été cruel: un but contre son camp d'Aziz Bouhaddouz dans les arrêts de jeu a offert la victoire sur un plateau à l'Iran (1-0) !

Et dire que les Marocains d'Hervé Renard avaient dominé la rencontre... mais sans occasion franche. La principale animation du match est d'ailleurs venue des tribunes, où sont réapparues les vuvuzela, ces trompettes au bourdonnement lancinant popularisées au Mondial-2010 en Afrique du Sud.

Mais déjà, le programme de samedi se dessine: viendront Antoine Griezmann et les Bleus face à l'Australie, Lionel Messi et l'Argentine contre l'Islande, ou encore Luka Modric et sa Croatie opposée au jeune Nigeria.

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