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Serena Williams au creux de la vague, entre Wimbledon et l'US Open

L'Américaine Serena Williams face à la Britannique Johanna Konta au 1er tour du tournoi de San José, le 31 juillet 2018 [EZRA SHAW / Getty/AFP] L'Américaine Serena Williams face à la Britannique Johanna Konta au 1er tour du tournoi de San José, le 31 juillet 2018 [EZRA SHAW / Getty/AFP]

L'Américaine Serena Williams, finaliste du dernier Wimbledon mais éliminée sèchement au premier tour mardi à San José, vit une période délicate de sa carrière de joueuse et de sa vie de mère de famille.

«J'ai tellement de choses à gérer que je n'ai pas le temps de m'appesantir sur cette défaite, d'autant que je n'étais clairement pas à mon meilleur niveau», a-t-elle confié après avoir été battue par la Britannique Johanna Konta (48e), en deux sets secs, 6-1, 6-0.

L'Américaine aux 23 titres du Grand Chelem, qui court toujours après le record de Margaret Court (24) a encaissé 12 jeux de suite, balayée en 51 minutes chrono. Jamais depuis ses débuts en 1995, Serena n'avait marqué moins de deux jeux lors d'un match.

Trois fois victorieuse à San José (2011, 2012, 2014), Serena Williams n'avait jamais perdu contre Konta, qu'elle avait battue 6-2 6-3 en quart de finale de l'Open d'Australie, début 2017. «Elle a mieux joué qu'il y a 18 mois, tant mieux pour elle», a-t-elle ajouté, fair-play.

A bientôt 37 ans, en septembre, et à moins d'un mois de l'US Open (27 août-9 septembre), la cadette des soeurs Williams n'avait plus joué en match officiel depuis sa finale perdue le 14 juillet, sur le gazon londonien, contre l'Allemande Angélique Kerber (6-3, 6-3).

Serena n'est plus que 26e au classement de la WTA, mais elle a une bonne excuse: elle a passé la plus grande partie de 2017 à préparer la naissance de son premier enfant, la petite Alexis Olympia, au terme d'une grossesse compliquée. Et elle a bien failli mourir.

L'Américaine Serena Williams face à la Britannique Johanna Konta au 1er tour du tournoi de San José, le 31 juillet 2018 [EZRA SHAW / GETTY/AFP]
L'Américaine Serena Williams face à la Britannique Johanna Konta au 1er tour du tournoi de San José, le 31 juillet 2018[EZRA SHAW / GETTY/AFP]

«Je suis discriminée»

«Tout a mal tourné», disait-elle en janvier au magazine Vogue : des caillots de sang dans les poumons, alors qu'elle avait été hospitalisée pour une embolie pulmonaire en 2011, cicatrice de césarienne rouverte à cause de fortes quintes de toux, hématome à l'abdomen...

La grande star du tennis féminin a dû rester alitée durant six semaines, après une opération risquée: «Quand elle est partie pour le bloc opératoire, je l'ai embrassée, je lui ai dit au revoir. Mais je ne savais pas si elle allait revenir (en vie)», a révélé son mari, Alexis Ohanian, le fondateur du site communautaire Reddit.

La convalescence fut plus compliquée que prévue et le retour, retardé de janvier à mars, s'était révélé lui aussi complexe à Indian Wells et Miami (2 défaites, 2 victoires).

Comme si cela ne suffisait pas, l'Américaine s'estime «discriminée» par les autorités antidopage. Elle se dit même «choquée» car elle juge qu'on la contrôle «plus souvent que les autres joueuses». Et elle le prouve : cinq tests en juin, affirme Serena, contre zéro ou un pour d'autres joueuses majeures.

«Ca y est, c'est encore à moi d'être testée au hasard. C'est comme si on ne testait que Serena», a-t-elle tweeté fin juillet, dix jours après la finale de Wimbledon. En ajoutant avec humour : «L'avantage, c'est que je montre que ce sport reste propre. #StayPositive».

Pour continuer à penser positif, l'Américaine peut s'appuyer sur le reste de son palmarès : 72 tournois remportés, plus de 86 millions de dollars (73 M EUR) de prix encaissés, sans compter les contrats publicitaires.

A New York, à partir de fin août, la Floridienne tentera une nouvelle fois d'égaler le record de titres majeurs (24) de l'Australienne Margaret Court, la championne légendaire des années 60-70. Elle en est capable.

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