Tandis que les rugbymen du XV de France sont en pleine Coupe du monde, nous nous sommes amusés à imaginer une sélection constituée de sportifs et sportives tricolores d’autres disciplines.
Antoine Roussel
Le hockeyeur français des Canucks de Vancouver n’a certes pas le physique massif des piliers, mais son amour du combat en ferait un poison dans les zones de conquête. En 478 matchs de NHL (la ligue nord-américaine), il a récolté pas moins de 924 minutes de pénalités, et certaines de ses bagarres font le bonheur des réseaux sociaux. S’il n’est pas simplement un joueur rugueux (73 buts et 99 assistances), son profil ferait merveille lors de certains déplacements.
Koumba Larroque
Quoi de mieux qu’une lutteuse pour mener le paquet d’avants dans son sillage ? La jeune athlète française (21 ans), devenue vice-championne du monde l’an dernier, a de quoi tordre plus d’un adversaire dans les rucks et en mêlée. Lors de sa finale perdue, elle avait serré les dents tout le combat malgré un ménisque fissuré qu’il a ensuite fallu opérer. Un gros mental, digne d'un talonneur.
Mélina Robert-Michon
L’expérience et la puissance. La lanceuse de disques iséroise au palmarès long comme le bras (notamment une médaille d’argent aux JO de Rio en 2016) viendrait apporter tout sa connaissance du haut niveau au poste de pilier. Celle qui s’apprête à disputer ses cinquièmes Jeux olympiques l’été prochain ferait également profiter l’équipe de son explosivité face à la défense adverse.
Rudy Gobert
Avec ses 2,16 m, le basketteur fraîchement auréolé d’une médaille mondiale de bronze régnerait sur la touche française. Le pivot des Jazz de l’Utah apporterait également sa science de la défense (il a été distingué meilleur défenseur de NBA lors des deux dernières saisons) et son amour du duel. Parfait pour un rôle de deuxième ligne.
Teddy Riner (capitaine)
Le menhir de l’équipe, la poutre du paquet d’avants. Le judoka aux mensurations hors-normes (2,04 m, 130 kg, 51 cm de tour de bras) se démarquerait même au sein d’une véritable équipe de rugby au poste de deuxième ligne. Monstrueux de force, agressif sur l’homme, ses adversaires passeraient un sale moment en le croisant au détour d’un ruck. Leader dans l’âme et gagnant infatigable (deux titres olympiques, dix championnats du monde, 148 victoires consécutives, séries en cours), il serait le capitaine idéal pour mener les Bleus.
Clarisse Agbegnenou
Une troisième ligne de devoir, parfaite pour harceler sans cesse les attaquants adverses. Avec son gabarit de poche (1,62 m), son goût pour le combat et sa capacité à enchainer les efforts, la quadruple championne du monde de judo (plus deux titres par équipes) serait un véritable poison pour l’équipe d’en face. Un profil à la Serge Betsen, pour distribuer caramel sur caramel.
Florent Manaudou
Longiligne mais costaud du haut du corps, le nageur serait parfait dans le rôle d’un troisième ligne aérien, capable de sauter en touche. Son passage de deux saisons au handball lui a en plus permis de s’épaissir du bas du corps pour gagner en mobilité. Un réajustement physique qui pourrait lui permettre de se proposer parmi les trois-quarts pour épauler ses lignes arrières.
Nikola Karabatic
Comme Teddy Riner, le handballeur français ne ferait pas tache au sein d’un véritable effectif de rugby (1,96 m, 102 kg). Tranchant en attaque, intraitable en défense, doté d’une vision du jeu limpide et d’une paire de mains particulièrement agile, le demi-centre serait un excellent numéro huit. Son expérience au plus haut niveau (double champion olympique, quadruple champion du monde), son sens de l’engagement et son leadership seraient autant d’atouts supplémentaires dans la colonne vertébrale de l’équipe.
Julian Alaphilippe
Le cycliste ayant porté le maillot jaune sur le Tour pendant 14 jours cet été prendrait les rênes du paquet d’avants. Toujours prêt à attaquer, dur au mal, capable d’emmener les siens dans son sillage (on se souvient encore du numéro accomplit avec Thibaut Pinot dans les Pyrénées), il s’imposerait sans soucis au milieu des «gros». Son sens de la stratégie ferait également merveille.
Eugénie Le Sommer
Qui de mieux que la meilleure buteuse de l’équipe de France de foot (77) pour enquiller les points face aux poteaux ? L’attaquante lyonnaise serait parfaite dans le profil de l’ouvreur gestionnaire, qui déplace le jeu et fait courir l’équipe adverse. Sa technique au pied apporterait par la même occasion une arme supplémentaire à l’équipe.
Floria Gueï
Une bonne dose de vélocité sur l'aile. La sprinteuse de 400 mètres ferait des ravages en bout de ligne ou sur les ballons de relance. Une fois lancée ou en situation de décalage, la ligne d’enbut se rapprochait à chacune de ses longues et puissantes foulées. Et il suffit de se souvenir de son tour de piste à Zurich en 2014 pour décrocher un sacre européen en relais pour s’assurer de son mental de guerrière.
Alexis Pinturault
Celui que l’on surnomme «la Bête», pour ses qualités physiques, auraient très bien pu postuler au sein de la troisième ligne. Mais ce serait se passer alors de son sens des trajectoires et de sa vitesse. Le skieur savoyard, double champion du monde et vainqueur de trois globes de cristal (combiné), a l’engagement dans le sang. C’est aussi un bloc de muscle, idéal pour prendre l’avantage au centre du terrain.
Kévin Mayer
Le décathlonien surdoué de l’athlétisme français mettrait ses innombrables qualités physiques au cœur du jeu. Rapide, robuste, capable d’enchaîner les efforts à très haute intensité, il composerait avec Alexis Pinturault une paire de centre mobile et explosive. Parfait pour proposer un jeu offensif.
Mathilde Gros
La toute jeune cycliste sur piste (20 ans, triple championne du monde junior) aime quand tout va vite et qu’il faut déposer ses adversaires. La pistarde est également à l’aise quand elle doit aller au contact, comme en témoigne son titre de championne d’Europe du keirin, discipline où il faut jouer des épaules à pleine vitesse pour s’imposer. Des jambes de feu et un gros mental pour une ailière.
Kylian Mbappé
Explosivité, vitesse de pointe et jeu au pied. Le footballeur champion du monde l’an dernier a de sérieuses qualités pour porter le numéro 15. Qu’il faille relancer ou occuper le terrain, aucun problème pour lui. Un profil à la Cheslin Kolbe (avec quelques centimètres en plus et des kilos en moins) qui pourrait faire des ravages.
Sélectionneur : martin fourcade
Qui mieux que le biathlète, cinq fois champion olympique, onze fois champion du monde et vainqueur de 31 globes de cristal pour mener cette équipe et lui insuffler le goût de la victoire ? Le Catalan est également très à l'aise face aux médias, un aspect important à ce poste. Il s’investit d'ailleurs de plus en plus dans les instances, comme avec sa prochaine désignation à la commission des athlètes du Comité international olympique, en 2022.
[crédit photos AFP]