«On nous prend pour des cons». Le champion du monde Yohann Diniz n'a pas mâché ses mots en évoquant l'organisation des Mondiaux d'ahlétisme à Doha. Alors que se tient le 50 km marche ce samedi au Qatar, le Français a exprimé sa colère dans un entretien et sur son compte Instagram.
Interrogé par l'AFP vendredi, le marcheur a fait part de son mécontentement : «Ce sont des conditions pffff.... Je suis un peu dépité. Je suis arrivé ici en très grande forme mais il y a plein de choses qui m'interpellent.» Avant d'ajouter : «Tous les athlètes vont prendre le départ mais en ce qui concerne le hors-stade, on nous prend pour des cons».
«Je suis énervé ; autant dans le stade, on aura des conditions normales, entre 24 et 25 degrés, mais en dehors on nous met dans une fournaise qui n'est pas possible», a-t-il expliqué.
Sur son compte Instagram, le sportif a publié une vidéo de son entraînement qu'il serait contraint de faire dans les couloirs de l'hôtel pour éviter la chaleur. «Des conditions optimales d’entraînement ce matin : pas de tapis roulant, dehors même pas en rêve...», a-t-il écrit.
Une situation également dénoncée par le recordman du monde du décathlon Kevin Mayer. Ce samedi, le sportif français a évoqué «une catastrophe» devant les journalistes.
S'il reste concentré sur la compétition, l'athlète a développé son sentiment sur l'organisation de la compétition : «On voit tous que c'est une catastrophe, qu'il n'y a personne dans les tribunes, a déclaré le champion du monde en titre français qui entrera en lice mercredi. La chaleur n'est pas du tout adaptée, il y a eu près de 30 abandons sur le marathon dames (de vendredi, ndlr). C'est triste. Il faut laisser la place à la raison et plus se concentrer sur la passion sinon j'aurais boycotté ces Championnats».
La journaliste Elisa Lukawski a également déploré la situation sur son compte Twitter dénonçant «des athlètes en perdition» et «des malaises» dans un message publié ce samedi.