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Touchée par la maladie de Lyme, la meilleure joueuse WNBA obligée de jouer

La basketteuse américaine s'est longuement confiée dans une tribune. [Scoop Dyga/Icon Sport]

Atteinte de la maladie de Lyme, Elena Delle Donne pensait être dispensée de reprise de la WNBA (la Ligue féminine américaine de basket) en raison du risque que représente pour elle le coronavirus. Mais les médecins ne son pas du même avis.

Agée de 30 ans, la star des Washington Mystics, championne en titre et MVP 2019 est touchée par cette maladie depuis dix ans. Elle suit un traitement depuis tout ce temps. Avec la pandémie de Covid-19 qui touche la planète et particulièrement les Etats-Unis, la joueuse s’inquiète pour sa santé et ne souhaitait pas jouer le 25 juillet.

Elle s’était d’ailleurs confiée mercredi sur la plate-forme The Players Tribune. «Je suis immunodéprimée, du fait de la maladie de Lyme, a expliqué Elena Delle Donne dans ce qui a été titré “Lettre ouverte sur ma santé”. J’ai joué toute ma carrière avec un système immunitaire affaibli. Je dois vivre avec ça, alors quand mon médecin m’a confirmé que les personnes comme moi immunodéprimées, présentaient un plus grand risque de contracter des formes graves du Covid-19, j’ai traité ce virus comme une question de vie ou de mort. Je n'ai même pas imaginé que mon cas nécessiterait un débat. Je voulais tout de même jouer, mais j'avais peur. Et si je l'attrapais, et si je devais me rendre à l'hôpital et que celui-ci était débordé ? J’ai donc suivi le protocole et rempli le dossier. Le docteur qui me suit a écrit un rapport retraçant tout mon historique médical. Le médecin de mon équipe, qui ne traite pas ma maladie de Lyme, s'en est remis aux conclusions de mon praticien personnel. Et quelques jours plus tard, sans même m'avoir parlé, à moi ou à l'un de mes docteurs, le panel de la ligue a rejeté ma demande. Ça fait très mal.»

Je prends 64 comprimés par jourElena Delle Donne, star des Washington Mystics

La championne du monde 2018 et olympique 2016 avec Team USA a confié qu’elle prenait 64 pilules par jour. «25 avant le petit déjeuner, 20 de plus après, 10 avant le dîner et enfin 9 avant de me coucher. Je prends 64 comprimés par jour et j’ai la sensation que cela me tue à petit feu, a-t-elle témoigné. Ou, si ce n’est pas le cas, je suis certaine d’une chose : c’est une mauvaise chose pour moi. Sur le long terme, prendre autant de médicaments régulièrement, ce n’est pas bon. C’est un piège qu’on se tend à soi-même : un mensonge pour dire à son corps que tout va bien. C’est un cercle vicieux, épuisant et sans fin.» La seule solution pour la star de la WNBA si elle souhaite continuer à jouer au basket.

Dans la foulée, les Washington Mystics ont annoncé qu’ils allaient toutefois lui verser son salaire, quelle que soit sa décision. «On ne pouvait pas faire d’annonce, tant qu’elle n’avait pas parlé avant, explique le patron des Mystics, Mike Thibault, à la chaîne de télévision sportive américaine ESPN. Notre franchise mettra toujours en avant la santé d’Elena. Par le passé, avec sa maladie de Lyme et ses blessures, on a toujours pris des décisions avec elle et pas contre elle. Elle fait partie de l’équipe. Elle sera payée et continuera sa rééducation après son opération du dos. Et si, à un moment de la saison, son physique et la sécurité autour de l’équipe en Floride le permettent, alors on trouvera un accord.»

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