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Jean Le Cam, skipper : «L’être humain voit toujours les choses un peu trop en noir»

Le roi Jean Le Cam a terminé quatrième du dernier Vendée Globe. [Abaca / Icon Sport]

Quatrième du dernier Vendée Globe, Jean Le Cam, qui a notamment sauvé le naufragé Kevin Escoffier en pleine course, s’est confié à CNEWS sur ses prochains objectifs mais aussi son regard sur l’évolution de la voile.

A 62 ans, le Roi Jean Le Cam, qui se confie dans son autobiographie «Toutes voiles dehors» (éditions L'Équipe/Solar), est toujours animé par la passion et les ambitions. Il sera bien présent en 2024 pour un nouveau Vendée Globe… et avec un nouveau bateau. 

Cette autobiographie, c’est l’occasion de transmettre tout ce que vous avez vécu en mer ? 

Pas forcément tout. Il y a tellement de choses que j’ai vécues, je ne peux pas tout retranscrire. Mais oui, c’est l’occasion de transmettre. Il y a beaucoup d’imaginaire dans l’esprit quand il y a de la navigation. Donc c’est toujours une bonne chose de mettre des mots sur l’imaginaire. 

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Vous avez vécu un Vendée Globe incroyable… 

Oui, j’ai terminé quatrième, à la place du «con»… Après, c'était aussi une victoire de la performance sur un ancien bateau avec peu de moyens. C’était quand même une belle victoire aussi de ramener le bateau à l'arrivée. 

Alors qu’en face, il y avait des bateaux à foils.

Les bateaux à foils vont plus vite mais plus vite que quoi ? Ils ont mis six jours de plus qu’il y a quatre ans, est-ce que c’est ça le progrès. Le bateau à foils, j’en fais sur hydroptère depuis que je suis tout petit, c’est adapté à des plans d’eau qui ne sont pas les mêmes. Le gros problème sur la mer, c’est qu’il y a des vagues ! C’est un phénomène tellement aléatoire que tous les logiciels de calculs n’arrivent pas à modéliser.

Vous avez aussi et surtout connu un épisode impressionnant et historique avec le sauvetage de Kevin Escoffier. Comment l’avez-vous vécu moralement ?

J'imaginais le moment où je ne le retrouverais pas et que l’organisation de la course me dise que l'on arrêtait les recherches et que j'allais continuer ma course avec ce poids-là sur mes épaules pendant un mois et demi. Et puis on passe de la détresse au bonheur absolu quand Kevin est monté sur le bateau. L’être humain voit toujours les choses un peu trop en noir. On imagine toujours le pire alors que ça se passe toujours mieux que ce qu’on imagine.

Vous allez refaire un Vendée Globe ? 

On monte un nouveau projet pour 2024. On va faire le prochain Vendée Globe sur un bateau plus simple, sans foil mais de conception moderne. On est au début du projet, l’idée c’est de faire un modèle économique différent, faire un bateau plus accessible, donner de l'espoir aux futures générations avec un modèle économique plus gérable, plus vendeur pour les entreprises

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