Après le Royaume-Uni, la France pourrait bien être à son tour touchée par une sérieuse polémique inhérente à la découverte de traces d’aluminium, élément chimique potentiellement neurotoxique, dans des laits infantiles.
L’affaire avait secoué le Royaume-Uni en octobre 2013.
A l’époque, les conclusions de l’étude menée par des chercheurs de l’université de Keele (Staffordshire), avaient permis d’établir que des taux d’aluminium anormaux avaient été relevés dans divers laits infantiles. Une présence inquiétante pouvant nuire à la santé des bébés.
Quatre mois plus tard, le scandale s’empare à présent de la France avec la publication d’une étude similaire et rendue public ce vendredi, par le magazine 60 millions de consommateurs.
Selon ses résultats, plus de la moitié des laits 1er âge analysés auraient une teneur moyenne de 153 microgrammes d’aluminium par litre. Un taux qui passe à 198 microgrammes pour les laits 2e âge.
Plus globalement encore, cela signifie, "qu'un nourrisson de six mois consommant 4 biberons de 210 ml/jour ingère 897 microgrammes d’aluminium par semaine" s'il boit du lait 1er âge, note l’étude.
En revanche, aucune trace d’aluminium n’a été constatée dans les laits de croissance.
Pour étayer ses conclusions, l’association de consommateurs a passé au crible 38 laits infantiles en poudre destinés aux 1er et 2e âges, ainsi que 9 laits liquides pour la croissance des enfants de 1 à 3 ans.
Néanmoins, les taux détectés lors de l’étude, sont inférieurs aux limites fixées par l’Europe. Reste que les recommandations européennes ne différencient pas les plus jeunes du reste des consommateurs plus âgés.
Ce pourquoi, 60 millions de consommateurs préconise non seulement la création d’une limite réglementaire dans les laits infantiles, mais en outre, l’obligation d’étiqueter la teneur – en aluminium – sur l’emballage des produits concernés.
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