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RSF : «On va demander aux gens où ils se situent» politiquement, François Jost se justifie après son rapport sur CNEWS

Le professeur émérite en sciences de l’information et de la communication, François Jost, était ce jeudi l’invité de Sud Radio pour parler du rapport sur CNEWS qu’il a réalisé pour Reporters sans frontières (RSF). Une interview commentée lors de l'émission L'Heure des Pros ce vendredi.

La demande du Conseil d'Etat à l'Arcom de mieux contrôler CNEWS continue de faire parler. Alors que le régulateur des médias doit réexaminer dans les six mois le respect du pluralisme de l'information sur la chaîne, l'auteur du rapport réalisé pour Reporters sans frontières (RSF), François Jost, s'est exprimé sur Sud Radio ce jeudi 15 février. Dans un extrait de cette interview retransmise sur CNEWS lors de l'Heure des Pros ce vendredi (vidéo ci-dessus), l'universitaire a tenté de s'expliquer sur les méthodes qui pourraient ête utilisées pour contrôler cette demande.

«Le Conseil d’État a retenu la partie qui traitait des tendances des invités et du volume des courbes d’opinion représentées à l’antenne. J’ai travaillé sur 15 jours d’émissions sur CNEWS (il y a deux ans NDR) : une tranche le matin, une tranche à la mi-journée et une tranche le soir», a expliqué le sémiologue, professeur émérite en sciences de l'information et de la communication à l'université Sorbonne-Nouvelle.

«Reporters sans frontières pensait que le pluralisme n’était pas effectif sur CNEWS. Ils m’ont donc demandé de faire une analyse objective de ce qui se passait : qui était invité, quels thèmes étaient traités etc. pour présenter au Conseil d’État des arguments pour dire : "vous voyez, la chaîne n’est pas pluraliste"».

Trois pistes de réflexion pour l'Arcom

Interrogé sur la méthode pour contrôler le pluralisme des intervenants, au-delà du temps de parole des personnalités politiques, François Jost a donné trois pistes de reflexion pour l'Arcom.

«Il y a une piste déclarative où on va demander aux gens où ils se situent (...) la deuxième consiste à regarder si la personne appartient à un think tank ou si elle a été dans un meeting électoral (...) et dans la troisième, je regarde comment cette personne dans la société se classe». 

Pour rappel, le Conseil d'Etat a demandé que l’Arcom contrôle que «les chaînes assurent, dans le respect de leur liberté éditoriale, l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinions en tenant compte des interventions de l’ensemble des participants aux programmes diffusés, y compris les chroniqueurs, animateurs et invités».

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