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Liban : deux silos à grains du port de Beyrouth se sont effondrés, près de deux ans après l’explosion

Une partie des silos à grains endommagés du port de Beyrouth se sont effondrés dimanche 31 juillet à la suite d’un incendie. Cet accident survient à quelques jours du deuxième anniversaire de l’explosion dévastatrice survenue dans ce port.

Un nuage de poussière a une nouvelle fois recouvert le port. Près de deux ans après l'explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020, des silos à grains déjà endommagés se sont effondrés, ce dimanche 31 juillet, après un incendie qui couvait depuis plusieurs semaines.

Dimanche soir, le ministre des Transports publics, Ali Hamiyé, indiquait que deux autres silos menaçaient de s'écrouler.

Il y a plus de deux semaines, un incendie s'est déclaré dans la partie la plus endommagée des silos, causé selon les autorités et des experts par la fermentation des stocks de céréales restantes, conjuguée à de fortes températures.

3.000 tonnes de céréales toujours stockées

Cet incendie a ravivé le traumatisme de proches de victimes de l'explosion, a fait plus de 200 morts et 6.500 blessés et dévasté des quartiers entiers de la capitale libanaise. L'explosion du 4 août avait été déclenchée dans un entrepôt abritant des centaines de tonnes de nitrate d'ammonium stockées sans précaution. Touchés de plein fouet par le souffle de l'explosion, les silos à grains du port s'étaient partiellement écroulés.

Certaines parties des silos contiennent toujours quelques 3.000 tonnes de blé et autres céréales, qui n'ont pu être retirées à cause du danger d'effondrement, selon les autorités.

En avril, le Liban avait ordonné la démolition des silos, mais la décision a été suspendue en raison de l'opposition des proches des victimes du drame qui veulent en faire un lieu de mémoire.

L'enquête sur les causes du drame du 4 août 2020 est suspendue depuis des mois en raison d'obstructions politiques. Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités sont accusées par les familles des victimes et des ONG de la torpiller pour éviter des inculpations.

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