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Du jamais-vu chez Google : un syndicat créé par les salariés

Chez Google, les tensions entre dirigeants et salariés se sont amplifiées. Chez Google, les tensions entre dirigeants et salariés se sont amplifiées. [MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Après le licenciement, en décembre, chez Google, d'une chercheuse noire travaillant sur les questions d'éthique liées à l'intelligence artificielle, les tensions entre dirigeants et salariés se sont amplifiées. Au point que ces derniers ont annoncé, lundi, la création d'un syndicat, qui sera l'un des tout premiers au sein de la puissante entreprise.

Ce syndicat ne s'occupera pas que des questions salariales et conditions de travail mais aussi du rôle plus large de la technologie en société.

«Nous espérons créer un processus démocratique pour les salariés afin qu'ils puissent y exercer leur pouvoir, promouvoir la justice sociale, économique et environnementale ; et mettre fin aux disparités injustes entre les TVCs (intérimaires, vendeurs et contractuels) et FTEs (salariés à temps plein», ont expliqué les fondateurs.

Parul Koul et Chewy Shaw, deux des fondateurs, ont assuré, par le biais d'une tribune publiée dans le New York Times, que les questions éthiques, et notamment l'utilisation de l'intelligence artificielle, seront à leur agenda. «La devise de l'entreprise était 'Ne pas être l'artisan du Mal'», écrivent-ils. «Nous voulons suivre cette devise». 

«Un retour de bâton»

Darrell West, expert à la Brookings Institution, qui voit avec le nouveau syndicat la volonté des salariés du secteur d'«avoir leur mot à dire sur ce qui se passe et le fait qu'ils veulent voir davantage de responsabilité sociale» de la part de leurs sociétés, estime qu'il y a «un retour de bâton contre les grandes firmes technologiques alors qu'elles accumulent d'importantes richesses».

Jusqu'à présent, la Silicon Valley était parvenue à éviter la création de syndicats en offrant de généreuses rémunérations. Mais de récents mouvements réclamant plus de justice sociale et raciale, comme Black Lives Matter, et ceux dénonçant les discriminations et le harcèlement sexuel, comme #MeToo, ont changé la donne, réactivant l'activisme de nombreux salariés.

Environ 226 salariés ont déjà fait part de leur intention de rejoindre le syndicat, selon les fondateurs. Mais le nouveau syndicat doit obtenir l'organisation d'un vote par les autorités. Pour y parvenir, il faut déjà que 30% des salariés éligibles indiquent qu'ils sont intéressés par une telle initiative, ce qui n'est pas encore assuré.

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