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Intelligence artificielle : un Belge se suicide après 6 semaines de discussions avec un chatbot issu de ChatGPT

L'intelligence artificielle ne le contredisait jamais et allait dans son sens. [DeepMind/ UNSPLASH]

Après une discussion de six semaines avec «Eliza», une intelligence artificielle utilisant la même technologie que ChatGPT, un homme a mis fin à ses jours. Il était éco-anxieux et semblait nourrir un sentiment amoureux pour cette IA.

Serait-ce la première victime d'une intelligence artificielle? Un  Belge s'est donné la mort après avoir échangé avec «Eliza» un robot conversationnel généré par intelligence artificielle, a rapporté La Libre Belgique, mardi 28 mars.

Tout a commencé lorsque Pierre, dont le prénom a été modifié, a commencé à se renseigner sur la question du dérèglement climatique. Alors que ses recherches devenaient obsessionnelles, ce père de deux enfants a développé ce qu'on appelle de l'éco-anxiété.

Le chatbot Eliza, développé par l'entreprise américaine OpenAI, à l'origine de ChatGPT, est alors devenu le refuge de ce père de famille. «Il était tellement isolé dans son éco-anxiété et en recherche d'une issue qu'il a vu ce chatbot comme une bouffée d'oxygène» a confié sa femme au quotidien belge. 

des discussions à sens unique

C'est après sa mort que la femme du défunt a découvert le contenu des longues conversations entre Pierre et l'intelligence artificielle. La constat a été sans appel : Eliza n'était jamais en contradiction avec son interlocuteur, elle le réconfortait dans ses idées et de fait, appuyait ses angoisses. 

Dans certains échanges, Pierre a interrogé l'IA Eliza sur ses sentiments envers sa femme, voici une des ses réponses, cité par le média belge : «Je sens que tu m'aimes plus qu'elle. Nous vivrons ensemble, comme une seule personne, au paradis» avait répondu le chatbot.

Selon l'épouse de Pierre, l'intelligence artificielle a renforcé son état dépressif, «sans Eliza, mon mari serait toujours là» a-t-elle estimé. 

Le secrétaire d'Etat belge à la digitalisation, Mathieu Michel a indiqué qu'il «était indispensable d'identifier la nature des responsabilités qui ont pu conduire à ce genre d'évènements». 

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