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Arnaque au SMS : comment le filtre anti-escroquerie proposé par le gouvernement fonctionnera-t-il ?

Au-delà du message d'alerte envoyé à l’utilisateur, le projet de loi prévoit de mettre à contributions les opérateurs télécoms. [Jonas Leupe/Unsplash]

Désireux de limiter les escroqueries en ligne ou par SMS, le gouvernement va présenter ce mercredi un projet de loi en ce sens. Parmi les mesures phares, un filtre anti-arnaque alertant l’usager d’un potentiel site frauduleux sera mis en place.

La chasse aux arnaques sur le Net s’intensifie. Désireux de limiter la prolifération d’escroqueries en ligne ou par SMS, le ministre délégué à la transition numérique Jean-Noël Barrot va présenter ce mercredi un projet de loi en ce sens lors du conseil des ministres.

Parmi les mesures phares, un filtre anti-arnaque alertant l’usager d’un potentiel site frauduleux sera mis en place. L’objectif de ce dispositif étant de «protéger les Français et garantir l’ordre public en ligne, en sécurisant et en régulant l’espace numérique», selon Jean-Noël Barrot.

Partant du constat «qu'un Français sur deux a été victime d'une tentative d'arnaque sur Internet», ce dernier a détaillé les contours du procédé dans les colonnes du JDD

«Ce dispositif simple et gratuit avertira l’internaute au moment où il s’apprête à se connecter à un site identifié comme malveillant. Il prendra la forme d’un message qui s’interposera entre l’internaute et le site pour éviter d’être piégé. Aujourd’hui, nous accompagnons les victimes a posteriori. Avec le filtre, l’objectif est aussi de protéger les Français en amont de la menace», a expliqué le ministre délégué à la transition numérique.

Les opérateurs télécoms mis à contribution

Au-delà du message d'alerte envoyé à l’utilisateur, le projet de loi prévoit de mettre à contributions les opérateurs télécoms. Ces derniers seront chargés de créer une liste rouge des sites frauduleux. 

Avec ce filtre, le gouvernement entend s’attaquer aux arnaques diverses, englobant les usurpations d’identité et les SMS frauduleux, ainsi que les escroqueries au paiement ou celles liées au CPF. 

Lancée en mars 2022, la plate-forme Thésée, dédiée aux victimes d'arnaques, a déjà reçu «plus de 60.000 plaintes», selon Jean Noël Barrot.

Présenté mercredi, le texte devrait être examiné avant l’été au Parlement. En cas d’adoption, son déploiement serait prévu en fin d’année. Le filtre anti-arnaque pourrait être testé dès la Coupe du monde de rugby en septembre prochain, avant une généralisation du dispositif prévue en 2024.

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