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Bob Marley : le jour où il a échappé à une tentative d'assassinat

Bob Marley a été la cible d'une tentative de meurtre en décembre 1976, à son domicile du 56 Hope Road à Kingston, aujourd'hui transformé en musée (photo). [Angela Weiss / AFP]

«Bob Marley : One Love» sort en salle ce mercredi et revient sur la tentative d’assassinat dont la star du reggae a fait l’objet en décembre 1976, deux jours avant un concert pour la paix dans une Jamaïque en proie à d'extrêmes violences. Un événement qui n’a jamais révélé tous ses secrets.

Une tentative d’assassinat aux nombreuses zones d'ombre. Le 3 décembre 1976, Bob Marley frôle la mort. Ce jour-là, alors que l'artiste et son groupe les Wailers sont réunis à son domicile de Kingston, au 56 Hope Road aujourd'hui transformé en musée, plusieurs hommes armés font irruption chez lui et ouvrent le feu. Aucun mort n’est à déplorer mais plusieurs personnes sont blessées : Bob Marley au bras et à la poitrine, sa femme Rita touchée à la tête et son manager Don Taylor, qui reçoit plusieurs balles.

Cette tentative d’assassinat est perpétrée deux jours avant le Smile Jamaica concert, un concert devenu historique organisé par le premier ministre jamaïcain de l’époque, le socialiste Michael Manley, fondateur du PNP, pour promouvoir la paix alors que le pays est en proie à d’extrêmes violences opposant les partisans des deux camps politiques, le Jamaica Labour Party (JLP) de droite et le Parti National du Peuple (PNP) de Michael Manley, de gauche. Depuis, l'attaque a fait l'objet de nombreuses spéculations. Qui a voulu tuer Bob Marley et pourquoi ?

Plusieurs hypothèses ont été avancées

Nul ne sait encore aujourd’hui qui a vraiment commandité la mort de la star du reggae ce 3 décembre 1976, deux jours avant un concert qui, lui, a cristallisé de nombreuses tensions, taxé notamment d'avoir joué la carte de la récupération politique en invitant Bob Marley. De nombreuses hypothèses ont dès lors été avancées.

Selon les théories, cet acte aurait été commis par le Jamaica Labour Party (JLP), parti opposé à Michael Manley pour empêcher Bob Marley de se produire sur scène. Mais le parti du socialiste Manley lui-même, le PNP, dont les hommes chargés d’assurer la sécurité devant le domicile de Bob Marley étaient absents au moment des faits, pourrait selon d'autres figurer parmi les commanditaires potentiels afin de faire de Bob Marley un martyr, entre autres spéculations.

Le nom de la CIA a également été avancé, alors que le gouvernement américain voyait d’un mauvais œil la politique socialiste de Michael Manley et considérait Bob Marley comme l’un de ses dangereux soutiens à la popularité toujours grandissante. Sans compter que des histoires de dettes et de vengeance pourraient aussi être à l’origine de cette attaque, à laquelle l’artiste a échappé. Une tentative d'assassinat qui n'a pas empêché Bob Marley de se produire deux jours plus tard au Smile Jamaica.

Cet événement marquera toutefois un tournant dans la vie de l'artiste, puisque quelques mois plus tard, Bob Marley s'exile en Angleterre et ne reviendra en Jamaïque que deux ans plus tard, en 1978, à l'occasion d'un autre grand concert pour la paix, le One Love Peace Concert, comme le relate d'ailleurs le long métrage «Bob Marley : One Love» du réalisateur Reinaldo Marcus Green (La Méthode Williams), en salle ce mercredi 14 février.  

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