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«Dans l'ombre» : de quoi la série inspirée du livre d'Edouard Philippe parle-t-elle ?

A la manière d’«À la Maison-Blanche», la série «Dans l’Ombre» plonge dans les arcanes du pouvoir. [FTV//Sameer Al-Doumy / AFP]

La série «Dans l'Ombre», adaptée d'un roman écrit par Edouard Philipe, a été présentée ce week-end au festival Séries Mania.

Les deux premiers des six épisodes de la série «Dans l’Ombre», réalisée par Pierre Schoeller, ont été projetés pour la première fois ce week-end au festival Séries Mania à Lille, où elle concourt dans la catégorie «compétition internationale». 

Adaptation de la fiction écrite il y a quinze ans par Edouard Philippe et Gilles Boyer, et qui plongeait dans les coulisses d'une campagne présidentielle en 2025, «Dans l’Ombre» suit la course à l’Elysée de Paul Francoeur (Melvil Poupaud), qui gagne l'investiture de son parti face à Marie-France Trémeau (Karin Viard). Une course sous haute tension qui vire au thriller quand le plus proche conseiller de Francoeur, César (Swann Arlaud), reçoit un coup de fil anonyme l'informant du trucage de la primaire.

Bien que le livre ne soulignait pas une couleur politique, Pierre Schoeller, à qui l’on doit notamment «L'exercice de l'Etat», récompensé par trois César en 2012, situe l'intrigue dans le camp de la droite (avec le personnage campé par Melvil Poupaud plus modéré que celui de Karin Viard). Un choix délibéré a expliqué le réalisateur, la série «Baron noir» ayant «exploré le terrain de la gauche», a-t-il notamment déclaré dimanche devant la presse, selon les propos relayés par l’AFP.

La rumeur, «maladie» de la politique

Les personnages «ne font pas référence à des personnes existantes mais à des métiers», a prévenu l’eurodéputé Gilles Boyer, ancien directeur de campagne d'Alain Juppé pour la primaire de la droite de 2016, puis conseiller spécial d'Edouard Philippe devenu chef du gouvernement, mais à ceux «qui font tourner la machine derrière les têtes d'affiche». Il s’agit pour lui surtout de se pencher sur «les ressorts du fonctionnement d'une équipe», qui selon lui sont les mêmes «quel que soit le camp politique».

Dans les deux premiers (et très réussis) épisodes qui ont été diffusés à Séries Mania ce week-end - avant une diffusion prochaine sur France 2 - la série s'intéresse en effet particulièrement à César (Swan Arlaud, vu récemment dans «Anatomie d’une Chute»). Présenté comme un «apparatchik», il est le fin stratège «de l’ombre» où gravitent aussi communicants et petites mains prêtes à tout pour gravir les échelons.

Un monde de tous les dangers, où se tirent toutes les ficelles et où se font et se défont les rumeurs, «cette maladie de la politique».

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