Les seniors franciliens sont loin d’être tous logés à la même enseigne.
De «profondes inégalités» existent et s’accentuent entre les retraités de la région, selon une étude de l’Institut d’Aménagement et d’Urbanisme (IAU) d’Ile-de-France publiée ce jeudi.
Les 20 % les plus aisés détiennent aujourd’hui un capital 6,3 fois plus important que celui des 20 % les plus pauvres. De plus, les propriétaires ont un revenu deux fois supérieur à celui des locataires du parc HLM.
Un écart qui s’est creusé avec le temps, puisqu’il n’était que d’un tiers dans les années 1970.
Cette tendance est également observée par les bailleurs sociaux franciliens, où près de la moitié des locataires retraités pauvres sont désormais dans le parc social, contre moins de 10% il y a 40 ans.
Par ailleurs, l'étude de l'IAU pointe de nettes disparités entre l'est et l'ouest de la région dans l'occupation du parc social.
Environ 60% des seniors sont modestes ou pauvres en Seine-et-Marne (77), Seine-Saint-Denis (93) et dans le Val d’Oise (95), contre 44 % dans les Hauts-de-Seine (92) et 46 % à Paris (75).
Toutefois, la situation financière des retraités s’est globalement améliorée depuis quarante ans, notamment grâce à la réforme du système des retraites ou encore à la progression de l’activité des femmes.