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Près de 7 célibataires sur 10 n'ont eu aucun rapport sexuel durant le mois ayant suivi le confinement

Le déconfinement n'a pas poussé les célibataires français à la «boulimie de sexe». Le déconfinement n'a pas poussé les célibataires français à la «boulimie de sexe».[Pixabay]

La fin du confinement n'a pas provoqué de fête du slip chez les Français. Si l'activité sexuelle a repris, elle n'a pas retrouvé son niveau d'avant-coronavirus. Près de sept célibataires sur dix (67 %) n'ont par exemple eu aucun rapport sexuel durant le mois ayant suivi le confinement, selon une étude réalisée par l'Ifop pour le site Pornhub.

Une proportion en nette baisse par rapport à celle observée durant le confinement (87 %), mais toujours supérieure au niveau d'avant-confinement (56 %). «La phase de déconfinement (11 mai - 15 juin) n'a pas autant poussé les célibataires français à la «boulimie de sexe» et de partenaires qu’aurait pu susciter le besoin de rattraper les mois de «disette sexuelle» imposée par le confinement», note ainsi François Kraus, directeur du pôle «Genre, sexualités et santé sexuelle» de l'Ifop, cité dans l'étude, qui a été réalisée du 9 au 12 juin auprès d'un échantillon représentatif de 3.000 personnes.

Au contraire, «la tendance semble plutôt être à la prudence et à un désir plus large de sécurité affective (monogamie) et sexuelle ('safe sex')», analyse-t-il. En effet, les célibataires sont 90 % à déclarer chercher un seul partenaire pour établir une relation stable, contre 10 % seulement à préférer multiplier les partenaires sexuels «pour rattraper le temps perdu».

Depuis le début du déconfinement le 11 mai, un quart des célibataires interrogés (25 %) ont par ailleurs eu un rapport sexuel avec une personne avec laquelle ils avaient déjà couché, contre seulement 5 à 6 % avec quelqu'un rencontré après le 11 mai. Le signe qu'il reste compliqué de faire des rencontres dans le contexte sanitaire actuel (notamment à cause de la fermeture des boîtes de nuit et de la baisse des interactions sociales dans les lieux de rencontres), mais aussi de la difficulté à se rapprocher d'inconnus, en raison de la menace épidémique.

Une nouvelle stigmatisation

Le Covid-19 fait en effet toujours peur aux Français. La crainte d’être infecté par le virus a déjà empêché plus de quatre célibataires sur dix (41 %) à fréquenter un lieu où ils auraient pu rencontrer de potentiels partenaires ou à embrasser quelqu’un qui leur plaisait, et 35 % à faire l'amour.

Plus grave, le virus provoque la stigmatisation de certaines personnes sur le marché sexuel. Près de six célibataires sur dix (59 %) refuseraient ainsi d'avoir un rapport intime avec une personne plus exposée que la moyenne au Covid-19, telle qu'un professionnel de santé.

Quasiment la même proportion de célibataires (58 %) affirme ne pas vouloir faire l'amour avec une personne ayant déjà attrapé le Covid-19. Ces individus «font l'objet d'un rejet massif qui n'est pas sans rappeler celui qui affectait les malades du VIH dans les 'années SIDA'», observe François Kraus.

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