En direct
A suivre

Bertrand, Pécresse, Wauquiez, un candidat surprise… Qui pour porter la droite à la présidentielle ?

On la disait moribonde, prise en étau entre La République en marche et le Rassemblement national. Désignée vainqueur des élections régionales, avec sept candidats réélus, la droite s’est réinstallée au premier plan de l’échiquier politique. Les regards sont désormais tournés vers ceux pouvant porter ses couleurs pour la présidentielle 2022.

A moins de dix mois du scrutin pour l’Elysée, trois candidats sortent du lot. Trois présidents de région bien réélus : Xavier Bertrand (Hauts-de-France, avec 52,37%), Valérie Pécresse (Ile-de-France, avec 45,92%) et Laurent Wauquiez (Auvergne Rhône-Alpes, avec 55,18%). Chacun, depuis dimanche soir, a tenu un discours laissant entendre sa volonté de devenir le candidat de droite pour la présidentielle.

«Ce résultat me donne la force d’aller à la rencontre de tous les Français», a ainsi avancé Xavier Bertrand, ajoutant pour ses deux anciens camarades (il a quitté Les Républicains en 2017, comme Valérie Pécresse, lorsque Laurent Wauquiez en était devenu président) qu’il fallait désormais «former une belle équipe» pour espérer s’imposer en avril 2022. Valérie Pécresse elle aussi a prôné le rassemblement, en demandant de «jouer collectif». Son but est aussi de ramener le centre avec la droite. «Pour moi, tout commence aujourd’hui», a-t-elle indiqué dimanche, expliquant qu’elle allait «réfléchir à la suite pendant l’été». Laurent Wauquiez, lui, a vanté à travers son succès «la victoire d’un cap clair», pour des Français qui «attendent du courage, le chemin du bon sens et la reconstruction pour notre pays».

Une surprise plutôt que les trois prétendants ?

Il ne fait donc aucun doute que chacun d’eux a la course à l’Elysée dans un coin de la tête. Le problème étant, pour la droite, de désigner celui qui sera le plus à même de s’imposer. Si de nombreuses tractations et réunions devraient avoir lieu durant l’été, Xavier Bertrand semble avoir une longueur d’avance. «Il a passé le test avec un grand succès», analysait Bruno Jeanbart, d’OpinionWay, dimanche soir. «C’est une victoire très nette, dans une région où le RN est très fort, où il a éliminé LREM dès le premier tour. Lui sort très renforcé».

Si l’avantage semble donc lui être donné pour le moment face à ses deux «concurrents», rien ne dit cependant que la place de candidat de la droite reviendra obligatoirement à l’un des trois. D’autres personnalités peuvent en effet prendre de l’ampleur, d’ici à la désignation officielle (dont on ne sait toujours pas comment elle sera faite, ni quand). David Lisnard, maire de Cannes, est une figure montante des Républicains. François Baroin, président de l’Association des maires de France, est lui aussi très apprécié, autant chez les partisans que parmi la direction du parti. Pourront-ils, s’ils en ont l’envie, sortir du chapeau ?

«Il n’y a pas de candidat naturel», a tenu à rappeler ce lundi Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat. «Il va falloir trouver une méthode de départage». Tout en rappelant ce que beaucoup craignent à droite, dans le cas où un prétendant évincé tenterait de faire la course en solitaire : «si on est désuni, alors ce sera terminé».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités