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Paris : le projet de voie réservée au covoiturage sur le périphérique a été validé

Après 2024, une voie du périphérique pourrait être réservée au covoiturage. Après 2024, une voie du périphérique pourrait être réservée au covoiturage. [© PHILIPPE LOPEZ / AFP]

«Le Conseil de Paris a voté la création d'une voie réservée sur TOUTE la boucle du périph», s'est félicité ce mercredi 17 novembre David Belliard, l'adjoint à la mairie de Paris chargé des mobilités. La veille, les élus avaient validé le projet de réserver une voie du périphérique au covoiturage, et ce, sur l'intégralité de l'axe.

Le Conseil de Paris a ainsi approuvé un vœu du groupe écologiste demandant de «compléter l'héritage [des JO de Paris 2024]» en créant «une voie dédiée sur l'intégralité du boulevard périphérique parisien». «Nous avons voté le principe de faire tout le périphérique», a ainsi fait savoir David Belliard, qui a chiffré à 6 ou 7 millions d'euros le budget pour «financer le bouclage de cette voie dédiée», qui sera intégralement mise en place à l'issue des Jeux Olympiques de 2024, et ce donc, sur l'ensemble des 35 kilomètres de la voie circulaire.

La «voie olympique» sera étendue

Car peu de Parisiens le savent, mais dans le cadre de l'organisation des JO de Paris 2024, une «voie olympique», c'est-à-dire réservée aux athlètes, médias, officiels, secours et forces de l'ordre, sera mise en place pendant toute la durée les Jeux, afin de faciliter le déplacement de ces derniers. Une convention à ce sujet a de fait été acceptée par la municipalité parisienne, avec la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) et Paris 2024 (le comité d'organisation) sur le financement de simulations de trafic.

Sauf que cette «voie olympique» – financée par la Solideo – ne concerne que les trois quarts du périphérique, dans sa partie nord-ouest. Celle qui dessert les sites les plus importants des JO. Ce mardi, la municipalité parisienne a donc validé l'intégration du tronçon sud, dans la future voie de covoiturage entre les portes de Versailles et de Bercy.

Une décision prise alors que Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France et candidate à la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2022, a lancé une consultation en ligne sur ce projet la semaine dernière. Une sorte de référendum ouvert à tous les Franciliens, qu'ils empruntent ou non le périphérique, invités à répondre à cette question : «Pour ou contre la suppression d'une voie pour tous du périphérique ?». En ligne jusqu'au 30 novembre, près de 40.000 personnes y ont déjà répondu.

«Plutôt que de leur demander s’ils veulent une suppression, Valérie Pécresse devrait demander aux Franciliens s'ils souhaitent qu'une voie soit transformée en une voie réservée aux bus et au covoiturage», s'était agacé Emmanuel Grégoire. Le premier adjoint à la mairie de Paris, chargé de l'urbanisme, avait en effet estimé que la question posée sous l'angle de la «suppression» dans cette consultation était «biaisée» et «contraire au sens de l'histoire». 

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