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Présidentielle 2022 :«Rien n’est joué», le camp d’Emmanuel Macron appelle à la prudence

Edouard Philippe et François Bayrou, soutiens d'Emmanuel Macron ont appelé à une grande vigilance à l'approche du second tour de la présidentielle. [GEORGES GOBET / AFP]

Alors que le second tour de la présidentielle approche à grands pas, plusieurs soutiens d’Emmanuel Macron ont appelé à ne pas baisser les bras dans la dernière ligne droite de la campagne.

En multipliant ses déplacements dans l’hexagone mais aussi ses interventions dans les médias, Emmanuel Macron est parvenu à creuser l’écart face à Marine Le Pen. Selon le dernier baromètre OpinionWay pour CNEWS, le président sortant serait crédité de 56% d’intentions de vote contre 44% pour la candidate du Rassemblement national le 24 avril prochain. 

Pour autant, l’heure ne semble pas être à la suffisance pour les soutiens du chef de l’Etat, à commencer par son Premier ministre Jean Castex.

Invité de France Inter, ce dernier a rappelé que «le pire était toujours possible», faisant allusion à une victoire de Marine Le Pen. Une éventualité qui pourrait avoir «des conséquences très graves», a-t-il ajouté. 

«Tout peut se produire»

Un autre pilier de la majorité présidentielle est monté au créneau quant à un éventuel excès de confiance. En effet, Édouard Philippe, ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron, a estimé que «rien» ne lui «paraissait joué», car «beaucoup d’inconnues pèsent sur le scrutin, à commencer par l’abstention».

Dans un entretien au Figaro, le maire du Havre a jugé que le front républicain pour faire face à l’extrême droite n’était «plus un réflexe naturel». De plus, il a dénoncé le positionnement de certains responsables politique, dont Jean-Luc Mélenchon.

Pour rappel, le soir du 10 avril, l’insoumis avait appelé à «ne pas donner une voix à Marine Le Pen» sans pour autant citer le nom d’Emmanuel Macron. Une prise de position jugée «irresponsable» par Édouard Philippe.

Cette prudence est partagée par François Bayrou. Soutien de la première heure d’Emmanuel Macron, le maire Modem de Pau a considéré dans une interview donnée à Ouest-France «qu’à ce stade, les deux candidats peuvent gagner» et que par définition «tout peut se produire» le 24 avril prochain.

Des exemples à l'étranger 

L’actuel haut commissaire au Plan a justifié sa prudence par des élections étrangères qui avaient déjoué les pronostics. «Nous avons déjà vu des peuples faire des choix qu’avec le regard de l’historien on trouve insensés».

Cette hypothèse a d’ailleurs été évoquée par Emmanuel Macron lors de son passage sur France 5. Le président sortant a cité les exemples des «citoyens britanniques avant le Brexit ou aux Etats-Unis avant que le vote Trump n’arrive».

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