En direct
A suivre

«Opération burkini» à Grenoble : Alain Carignon saisit le procureur de la République et le préfet

Malgré l'interdiction du burkini dans les piscines de Grenoble (Isère), confirmée récemment par le Conseil d'Etat, des femmes ont pu se baigner en maillot intégral ce jeudi. Alain Carignon, élu d'opposition, a indiqué sur CNEWS avoir saisi le procureur et le préfet de l'Isère. Ce dernier affirme que des «échanges» avec la ville de Grenoble sont en cours.

Nouveau rebondissement dans l'affaire du burkini à Grenoble. S'exprimant sur CNEWS ce vendredi, le conseiller municipal d'opposition Alain Carignon a annoncé avoir saisi «le procureur de la République et le préfet de l'Isère» au sujet de l'«opération burkini» menée jeudi dans une piscine de la ville.

Hier, quelques femmes ont en effet pu se baigner en maillot intégral dans la piscine municipale Jean-Bron. La mairie leur a autorisé l'entrée au motif qu'elles portaient une tenue «près du corps», comme les consignes d'hygiène et de sécurité l'exigent. 

Selon Alain Carignon, l'«opération burkini» contrevient à l'arrêt du Conseil d'Etat du 21 juin confirmant la décision du tribunal administratif de Grenoble d'interdire le burkini dans les piscines municipales.

des «échanges» entre la préfecture et la ville

Dans un communiqué diffusé ce vendredi, la préfecture de l'Isère a expliqué que «les conditions dans lesquelles cet accès a été autorisé fait l’objet d’échanges avec la Ville de Grenoble dont les agents ont, dans le même temps, refusé l’accès à d’autres femmes contrevenant au règlement municipal en vigueur après la décision du Conseil d’État rendue le 21 juin dernier».

L'ancien maire de Grenoble avait auparavant demandé au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de suspendre le maire actuel Eric Piolle (EELV) «en application de la loi sur le séparatisme».

Pour rappel, dans une ordonnance du 25 mai 2022 confirmée en juin par le Conseil d'Etat, le tribunal administratif de Grenoble avait suspendu l'article 10 du règlement des piscines de la ville de Grenoble qui autorisait le port de tenues de bain non près du corps moins longues que la mi-cuisse (comme cela est le cas pour le burkini).

Un camouflet pour Eric Piolle, maire EELV de Grenoble et favorable au port du burkini, qui avait toutefois assuré  «prendre acte»  de la décision.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités