Couturier excentrique, Paco Rabanne, décédé ce vendredi 3 février à l'âge de 88 ans, était aussi connu pour s'improviser parfois voyant ou medium. En 1999, il avait ainsi prédit l'apocalypse qui devait, selon lui, s'accompagner du crash de la station spatiale Mir sur Paris.
Une prophétie «ratée», mais qui n'a pas été oubliée. Le 10 mai 1999, le célèbre couturier Paco Rabanne, décédé ce vendredi 3 février à 88 ans, avait largement fait parler de lui en prédisant l'apocalypse.
En effet, sur le plateau de l'émission «Tout le monde en parle», l'auteur du livre «Le feu du ciel», qui se qualifiait lui-même de «voyant», annonçait «la destruction de Paris», programmée «dans toutes les prophéties le 11 août 1999 à 11h22», date coïncidant cette année-là avec une éclipse totale de soleil, la dernière du XXe siècle d'ailleurs.
Selon lui, des «interférences magnétiques créées, non par une, mais deux éclipses» très proches l'une de l'autre, allaient ainsi déclencher la chute de la station spatiale soviétique Mir directement sur Paris, provoquant une importante explosion, représentant l'équivalent de «1.000 fois celle ressentie à Hiroshima».
Conscient que sa théorie n'était pas du goût de l'opinion publique, Paco Rabanne avait même promis de «se taire pour toujours» en cas d'erreur.
Mea culpa et excuses
Après avoir été largement moqué et parodié pendant plusieurs semaines, la terrible prophétie ne s'étant jamais réalisée, Paco Rabanne s'était alors excusé.
Dans un entretien accordé à Paris Match, le couturier avait reconnu avoir fait preuve «d'une très grande naïveté» et d'en «recevoir le paiement».
Ce dernier avait assuré croire sur le moment «dur comme fer» en sa théorie, avant d'exprimer ses profonds regrets : «Je dis, je le redis, que je le regrette. Et je le regretterai toujours».
Au cours de cette interview, Paco Rabanne avait confié être «poursuivi par une image» qui s'était imposée à lui lorsqu'il avait 17 ans. Sur celle-ci, il y voyait «des flots de gens brûler et se jeter dans la Seine, où ils continuaient à se consumer».
A la suite de ce «moment de folie», selon lui, Paco Rabanne avait promis de «se taire» et de désormais «parler que de mode».