À compter du 1er septembre, l’automne météorologique fera ses débuts dans les pays de l’hémisphère Nord. Cette saison dite «météorologique» permet de mieux établir les statistiques climatologiques et de mieux comparer les saisons.
Le début de l’automne… avant l’automne. Après un temps estival et des records de chaleur battus lors de ces trois derniers mois, la France doit basculer «officieusement» en automne à compter du 1er septembre prochain.
Cette date marque en effet l’entrée de l’automne météorologique. Cette période s’étend sur une durée de trois mois, soit du 1er septembre au 30 novembre, et survient environ trois semaines avant le début officiel de l’automne.
Ce décalage entre l’automne du calendrier et «l’automne météorologique» est principalement dû à une convention adoptée par les météorologistes pour marquer le début et la fin de chaque saison. Alors que les saisons dites «astronomiques», aussi appelées «calendaires» - celles que nous connaissons tous - considèrent les équinoxes et les solstices, les saisons météorologiques, elles, ont été décidées arbitrairement en fonctionde l'homogénéité des saisons (période de canicule, période de chute de températures, période de pluie persistante etc...).
«Il y a plein de manières différentes pour regarder les saisons. Mais, dans une immense majorité des pays à travers le monde, on utilise les équinoxes et les solstices pour les délimiter. Il y a une convention en météo, qui est mondiale, et celle-ci considère que l’on doit prendre des mois entiers qui sont autour de ces équinoxes et solstices pour délimiter ces saisons homogènes climatologiquement parlant», a expliqué Météo-France à CNEWS.
«Par exemple, la saison de juin, juillet et août qui correspond à l'été météorologique est plus homogène qu’une saison allant de fin juin jusqu’à fin septembre», a ajouté le service météorologique. Ce principe vaut pour l'automne météorologique qui court sur les trois mois suivants.
Un moyen pour mieux élaborer des statistiques climatologiques
Dans le cas de l’automne, l’équinoxe dit «de septembre» se produit en effet en général entre le 21 et le 24 septembre. C’est le moment où le Soleil est pile à la verticale au-dessus de la Terre et traverse l’équateur céleste en se dirigeant vers le sud. Cet épisode marque le début officiel de la saison automnale.
Pour les météorologues, diviser les saisons en trois mois chacune permet de mieux élaborer des statistiques météorologiques. Par conséquent, cela permet de comparer, plus facilement, les étés les plus chauds ainsi que les périodes les plus chaudes de l’année.
«Il y a une facilité au niveau de l’étude de la climatologie. Quand on prend des mois ronds, qui ne bougent pas, on peut les comparer facilement d’une année à l’autre. En revanche, si on prend des périodes de solstices qui bougent chaque année, cela va créer des problèmes lors de la comparaison des saisons puisque cela change tous les ans», a précisé Météo-France à CNEWS.
«Il y a un aspect climatique primordial, qu’est l’homogénéité des saisons estivales et hivernales, par conséquent on a les inter-saisons, qui sont l’automne et le printemps. S’ajoute à cela la dimension pratique pour pouvoir comparer les saisons d’une année à l’autre», a conclu Météo-France.
À noter que cela ne concerne que l’hémisphère Nord puisque, dans l’hémisphère Sud, les saisons sont inversées. Tandis que l’on entre dans l’automne météorologique, l’hémisphère Sud bascule, lui, vers le printemps météorologique.
