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Ultradroite : qu’est-ce que la «Division Martel», ce groupuscule dissous par Gérald Darmanin ce mercredi

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin annoncé ce mercredi, après le Conseil des ministres, la dissolution de la «Division Martel», groupuscule d’ultradroite, à l'origine récemment de manifestations sauvages à la suite de la mort de Thomas, adolescent de 16 ans tué à Crépol. Quelle est l’origine de ce groupuscule violent ?

C’était une volonté de Gérald Darmanin. Ce mercredi 6 décembre, le ministre de l’Intérieur a annoncé sur X la dissolution de la «Division Martel».

Ce groupuscule d’ultradroite est récemment responsable, avec d’autres organisations, de deux manifestations sauvages dans le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère (Drôme) et à Lyon (Rhône) la semaine dernière. Des rassemblements en réaction à la mort de Thomas, adolescent de 16 ans poignardé à Crépol, dans la nuit du 18 au 19 novembre dernier.

«Ce groupuscule incite à la violence et à la haine raciale. Il n’a pas sa place dans notre République», a indiqué le locataire de Beauvau. 

Un groupuscule informel, identitaire et anti-Islam

Composé d’une trentaine de membres, il ne posséde pas de structure ou d’organisation bien déterminée et ses membres proviennent de différentes régions en France, dont l'Île-de-France et Besançon (Doubs).

La Division Martel tire son nom du chevalier franc, Charles Martel, célèbre pour sa victoire à la bataille de Poitiers en 732, où il vainc les troupes arabo-berbères de l’émir d’Al-Andalus, Abd al-Rahmân. Le nom de ce chevalier est déjà repris par un groupe opposé à l’indépendance de l’Algérie dans les années 1970 : le Commando Martel.

Les slogans des membres de la division Martel permettent de définir des tendances idéologiques bien définies, en particulier l’hostilité à l’immigration et à l’islam. Lors de la manifestation de Romans-sur-Isère, ses membres brandissaient notamment une banderole, où était inscrit le slogan «islam hors d’Europe», scandé par les militants.

Un individu connu pour des actes violents

Les noms de certains des militants présents à la manifestation et arrêtés par la police sont désormais connus. Il s’agit en particulier de Léo Rivière-Prost, originaire de Rouen et surnommé «gros lardon» par sa bande.

Il serait l’organisateur de la manifestation illégale de Romans-sur-Isère. Ce même individu était aussi l’un des instigateurs d’une autre action violente devant le lycée Victor-Hugo, dans le 3e arrondissement de Paris, au mois d’avril, pour lequel il devrait être jugé le 27 juillet devant le tribunal correctionnel.

Maxime Lemaignent, autre membre de la Division Martel, s’est affiché sur les réseaux sociaux avec un brassard nazi. Ces informations, publiées par le site StreetPress, sont connues grâce à la récupération du téléphone d'un militant de la droite ultra, présent à Romans-sur-Isère, par deux habitants du quartier.

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