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Enchères : une lettre historique, qui date de plus de 180 ans, pourrait atteindre les 2,5 millions de dollars

L'enveloppe Mulready, décorée et scellée avec un Penny Black, a révolutionné la façon dont les gens de tous horizons s'écrivaient. [©Sotheby's]

Une lettre envoyée en mai 1840, portant un Penny Black, un timbre représentant le visage de la reine Victoria, sera mise aux enchères ce vendredi 2 février à New York. Son prix pourrait s’envoler bien au-delà de l’estimation, en raison de la rareté du lot.

Un pan de l’histoire britannique dans une salle d’enchères américaine. Ce 2 février, une enveloppe timbrée d’un Penny Black, le premier timbre postal de l'histoire représentant la visage de la jeune reine Victoria en noir et blanc et datant de mai 1840, sera mis aux enchères chez Sotheby’s à New York, dans le cadre d’une vente intitulée «The One». Comme l’explique Barnebys, le moteur de recherche consacré aux ventes aux enchères d’art, d’antiquités et d’objets de collection, ce vestige exceptionnel estimé entre 1,5 et 2,5 millions de dollars (1,38 et 2,3 millions d'euros) pourrait être adjugé à une somme bien plus élevée.

«Survivant depuis plus de 180 ans, l'enveloppe Mulready, décorée et scellée avec un Penny Black, a révolutionné la façon dont les gens de tous horizons s'écrivaient, échangeaient des idées et partageaient des informations», a ainsi estimé le responsable mondial des livres et des manuscrits chez Sotheby’s, Richard Austin.

Un timbre d’une valeur d’un penny

Le Penny black est considéré comme le premier rouage d’un système de communication moderne qui a permis à plus de 8 millions de personnes d’échanger pour la somme d’un penny (environ 0,03911 euro aujourd'hui). Plus précisément, avant l’avènement des timbres prépayés et des enveloppes, c’était au destinataire du courrier d’honorer le paiement du timbre.

Mais le dispositif alors en vigueur avait rapidement montré ses limites. Lorsque le destinataire ne voulait ou ne voulait pas payer, le facteur était en effet obligé de conserver la missive, causant un manque à gagner considérable pour les services postaux. Avec l’instauration du prépaiement, pas de risque de vol ou de falsification de la part du facteur exempt d’une quelconque manipulation d’argent.

S’il est impossible de déterminer l’identité de l’expéditeur de la lettre, il est néanmoins possible d’affirmer que le destinataire de la missive historique s’appelait William Blenkinsop Jr, un homme à la tête d’une entreprise de sidérurgie au nord de l’Angleterre.

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