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Versace épinglée en Chine pour avoir fait de Hong Kong un pays distinct

La marque italienne a provoqué l'ire de nombreux Chinois sur les réseaux sociaux.[©Miguel MEDINA / AFP]

On ne plaisante pas avec la souveraineté chinoise sur Hong Kong, et ce, même pour un t-shirt. La marque de luxe Versace est dans le collimateur en Chine pour des produits soupçonnés d'outrage à l'empire du Milieu.

La maison de haute couture italienne a dévoilé une collection de t-shirts et sweat-shirts qui arborent au dos une dizaines de villes suivies du nom de leur pays, comme par exemple «Paris – France», «Milan-ITALY», «Chicago – USA» ou encore « Madrid – SPAIN».

Mais une erreur malencontreuse laissant supposer que Hong Kong ne ferait pas partie de la Chine a provoqué l’ire de nombreux Chinois. En effet, la ville de Hong Kong est suivie de... «HONG KONG» en majuscules, alors que l'ancienne colonie britannique est revenue dans le giron chinois depuis 1997.

Idem en ce qui concerne Macao, l'ex-colonie portugaise redevenue chinoise deux ans plus tard.

Il n'en a pas fallu davantage pour que la marque italienne soit prise à partie sur les réseaux sociaux. «Rien ne doit faire défaut à la Chine - Versace dehors!», a déclaré un utilisateur sur Weibo, le réseau social numéro un en Chine.

La directrice artistique de la marque Donatella Versace s’est excusée dans un communiqué publié sur le compte officiel de Versace en anglais et en chinois : «Je regrette beaucoup cette erreur commise par notre société, qui a été discutée sur les réseaux sociaux. »

«Je n’ai jamais voulu manquer de respect à la souveraineté nationale chinoise et c’est pour cette raison que je souhaite m’excuser personnellement pour cette inexactitude et pour tout préjudice qu’elle pourrait engendrer», a-t-elle ajouté.

Le t-shirt, qui était vendu environ 3000 yuans, soit 380 euros, sur le site JD.com, une entreprise chinoise de commerce en ligne, a été retiré de la vente.

Et Versace n'est pas la seule marque à être dans le collimateur en Chine. Ce lundi, le Français Givenchy et l'Américain Coach étaient à leur tour dans le viseur pour des affronts similaires : des t-shirts pouvant laisser croire que Hong Kong, mais aussi Taïwan, seraient des territoires indépendants, alors que Pékin continue de revendiquer sa souveraineté sur l'île gouvernée séparément depuis 1949.

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