Les allés et venues sur le territoire de Nunavik, au nord du Canada, où vivent des Inuits, sont désormais limités, afin d'éviter la propagation de la pandémie du covid-19.
«Nos anciens se rappellent du fléau de la tuberculose, ainsi que de la propagation rapide de la rougeole qui a tué beaucoup d’Inuits dans les années 1950. Il est important d’agir et de fermer l’Arctique pour protéger notre peuple de ce nouveau virus» a affirmé Charlie Watt, président de la Makivik Corporation, qui représente les Inuits du nord du Québec, rapporte CBC.
Makivik Corporation travaille avec les organisations régionales pour mettre en place différentes règles pour protéger la population. Elles préconisent aux personnes qui ont voyagé en dehors du Nunavik de s’isoler pendant 14 jours dans le sud du Québec avant de retourner dans la région.
Les deux compagnies aériennes qui desservent le nord du Canada (Air Inuit et Canadian North) vont prendre deux fois moins de passagers. Les vols de Canadian North, de Montréal vers la ville de Kuujjuaq dans la région du nord du Québec seront également réduits à quatre par semaine, contrairement aux sept habituels.
risque élevé de transmission du virus
Les pouvoirs publics ont mis en garde les hôpitaux du Nunavik, qui risquent d’être submergés si le coronavirus se répand sur leur territoire. Les Inuits vivent en général à plusieurs dans des petites maisons : il serait donc très compliqué pour eux de s’isoler pour une quarantaine s’ils tombent malades. Le virus pourrait donc se propager très vite.
Les habitants du Nunavik doivent donc suivre les mêmes directives que le reste de la province : se laver les mains régulièrement, éviter les accolades et les poignées de mains. Les écoles et les lycées sont fermés, au moins jusqu’au 27 mars prochain. Le Premier ministre Justin Trudeau a aussi annoncé la création d’un fonds d’urgence d’un milliard de dollars pour les communautés autochtones.