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États-Unis : un homme de 80 ans jugé pour avoir génétiquement modifié un mouton hybride géant

L'homme de 80 ans tentait de créer un mouton géant génétiquement modifié depuis près de 10 ans. (Photo d’illustration) [ ©joyfotoliakid/Adobe]

Un éleveur octogénaire américain, qui avait tenté de créer une espèce hybride de moutons géants, a plaidé coupable de violation des lois sur la protection de la faune, selon le département de la justice américaine.

Arthur Schubarth n’est pas un éleveur comme les autres. En effet, cet Américain de 80 ans a tenté, sur une période allant au moins de 2013 à 2021, de créer une espèce hybride de moutons géants. Propriétaire d’un ranch dans le Montana destiné à l'élevage de gibier pour des réserves de chasse, il aurait importé illégalement du Kirghizstan du matériel ADN prélevé sur un mouton argali, la plus grande espèce de mouflon de montagne au monde, à des fins de clonage.

Selon des documents judiciaires, il a fait cloner des embryons, à partir de cet ADN, qu’il a implantés à des brebis de son troupeau. À la suite de cette insémination artificielle, un mouflon argali mâle, baptisé MMK (Montana Mountain King, ou Roi des Montagnes du Montana), serait né en 2017. Par la suite et avec l’aide de complices pas encore identifiés, il aurait utilisé la semence de MMK pour inséminer des brebis d’autres espèces pour faire des croisements.

Un but lucratif

Cette «expérience scientifique» n’avait pas pour but de créer une nouvelle espèce dans une optique purement biologique. Cependant, Arthur Schubarth espérait en retirer un certain profit.

En effet, ces croisements de moutons avaient pour but de créer des animaux plus gros, et par conséquent plus rémunérateurs, pour les vendre à des réserves de chasse, où les clients payent pour tirer sur du gibier captif.

Selon Todd Kim, responsable du ministère de la Justice chargé de la protection de l'environnement et des ressources naturelles, «il s'agissait d'une machination éhontée visant à créer une espèce hybride de moutons géants pour être vendus et servir de trophées de chasse».

Une violation des lois

L’accusé aurait violé «à la fois les lois internationales et la loi Lacey, qui préservent la viabilité et la santé des populations animales à l'état naturel», a estimé Todd Kim. Cette loi américaine interdit le commerce de produits de la nature obtenus illégalement ou faisant l'objet de déclarations frauduleuses.

Le mouton argali est protégé par la Convention sur le commerce international des espèces de flore et de faune sauvages menacées d'extinction et interdit dans l'État du Montana afin de préserver la population ovine locale.

Cet Américain, qui a plaidé deux fois coupable, encourt une peine maximale de cinq ans de prison et 250.000 dollars d’amende.

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