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Avortement aux États-Unis : Donald Trump «veut ramener l’Amérique aux années 1800», d’après Kamala Harris

La Cour suprême de l’Arizona a jugé applicable mardi 9 avril dernier, une loi de 1864 qui interdisant l’avortement dès la conception, sauf dans le cas où la mère serait en danger de mort. [FREDERIC J. BROWN / AFP]

Donald Trump «veut ramener l’Amérique aux années 1800» en ce qui concerne l’avortement, a affirmé Kamala Harris ce vendredi 12 avril lors d’un déplacement en Arizona, à l'heure où la justice a récemment rétabli une interdiction quasi-totale de l’IVG, vieille de 160 ans.

Un enjeu majeur. En matière d’avortement, Donald Trump «veut ramener l’Amérique aux années 1800», a lancé Kamala Harris ce vendredi 12 avril lors de sa venue en Arizona. La justice a estimé applicable une loi vieille de 160 ans sur l'interdiction quasi-totale de l’IVG le mardi 9 avril dernier.

À quelques mois de la présidentielle de novembre, l'avortement s'impose comme un enjeu majeur de la campagne aux États-Unis et notamment dans cet État-clé du sud-ouest, où Joe Biden a battu Donald Trump avec seulement 10.000 voix d'avance en 2020.

«Il veut ramener l’Amérique aux années 1800»

La Cour suprême de l’Arizona a jugé applicable mardi 9 avril dernier, une loi de 1864 qui interdisant l’avortement dès la conception, sauf dans le cas où la mère serait en danger de mort. «Voici à quoi ressemble un second mandat de Donald Trump : plus d’interdictions, plus de souffrances et moins de liberté», a déclaré la vice-présidente. «Comme il l’a fait en Arizona, il veut ramener l’Amérique aux années 1800», a-t-elle poursuivi.

Le texte, qui remonte à la guerre de la Sécession lorsque les femmes n’avaient pas le droit de vote, fait polémique et embarrasse jusque dans les rangs républicains. Il est précisé en effet que le viol et l’inceste ne sont pas considérés comme des exceptions valables.

Même si l’application réelle de la loi reste incertaine, la menace d’un durcissement existe. Kamala Harris a décrit cette décision comme étant «l’une des plus grandes répliques» du tremblement de terre survenu en 2022, lorsque la Cour suprême des États-Unis a annulé la protection constitutionnelle du droit à l’avortement.

Ce renversement, décidé par des magistrats conservateurs pour certains nommés par Donald Trump, n'était que «le premier acte d'une stratégie plus vaste visant à supprimer les droits et libertés des femmes (...), État par État», a dénoncé la vice-présidente démocrate.

Conscient du risque politique, Donald Trump est revenu sur ses propos en rappelant que chaque État est libre de légiférer sur le sujet. «La Cour suprême de l'Arizona est allée trop loin dans sa décision sur l'avortement», a-t-il déclaré vendredi sur son réseau Truth Social. «Nous devons idéalement avoir les trois exceptions pour le viol, l'inceste et la vie de la mère. C'est important !», avait-il déclaré.

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