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Oise : la prison de Liancourt bloquée après plusieurs agressions de gardiens

Plusieurs dizaines de surveillants pénitentiaires se sont mobilisés, ce mercredi 26 juillet, à Liancourt dans l'Oise, pour dénoncer les récentes agressions de leurs collègues par des détenus.

Un mouvement qui prend de l'ampleur. Face aux agressions de plus en plus courantes dont les surveillants pénitentiaires sont victimes, plusieurs dizaines d'employés du centre de détention de Liancourt, dans l'Oise, se sont mobilisés ce mercredi pour dénoncer leurs conditions de travail. Excédés, ils demandent notamment plus d'effectifs et une meilleure prise en compte des risques de leur métier. 

C'est une nouvelle agression qui suscite l'indignation du côté du personnel de la prison de Liancourt (Oise). Sur les 130 agents de ce centre pénitentiaire, près de 80 employés se sont mobilisés sur leur temps de repos et empêchent toute entrée et sortie du site. Ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail et un manque d'effectif. 

«L'insécurité au sein de l'établissement est énorme, et due aux agressions, qu'elles soient violentes comme celle d'un collègue qui a pris un coup de pique au niveau de l'arrière cuisse, ou celle d'un collègue qui a failli se faire crever les yeux, ou qu'elles soient sexuelles, puisqu'une collègue a été agressée sexuellement par un détenu», a déploré Sébastien Cammerman, surveillant d'étage et secrétaire UFAP au centre pénitentiaire de Liancourt. 

Les surveillants réclament des effectifs

Des agressions qui se multiplient, et des réponses pénales qui ne sont pas à la hauteur, selon les syndicats. Autre point de crispation : le problème de sous-effectif. Dans la prison de Liancourt, il manquerait au moins 50 agents selon les syndicats, qui réclament un apport d'au moins 25 personnels d'ici à la rentrée. 

«Le personnel est constamment en insécurité, puisqu'il manque dix surveillants aux appels le matin et l'après-midi. On a déjà touché le fond, et on est en train de creuser encore sur la prison de Liancourt. On attend des réponses fortes, et tout simplement des effectifs, parce que les agents sont impactés sur leur vie de famille, n'ont plus de repos, sont constamment rappelés et c'est une situation qu'il faut vite arrêter», a abondé Vincent Sporakowski, secrétaire local CGT au centre pénitentiaire de Liancourt. 

Un mouvement de blocage qui se poursuit aujourd'hui, dans l'attente d'un retour des représentants de la direction inter-régionale. 

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