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Tony Parker : "Décrocher une médaille aux JO, ce serait l'apothéose"

Tony Parker figure sur la jaquette du jeu NBA 2K16 en France. Tony Parker figure sur la jaquette du jeu NBA 2K16 en France.[2K Games]

Quelques jours après la médaille de bronze décrochée par les Bleus à l’Euro de Basket, Tony Parker peut enfin se relâcher un peu et trouver du temps pour parler d’une autre de ses passions : le jeu NBA 2K16, sorti ce mardi. Mais le répit sera de courte durée pour le meneur, qui s'apprête à vivre une saison chargée, aussi bien avec son club des Spurs qu’avec l’équipe de France. Avec en ligne de mire les JO de Rio, son dernier défi en bleu.

 

Quel effet ça fait d’être sur une jaquette de jeu vidéo ?

C’est un honneur pour moi, car NBA 2K met toujours en avant les meilleurs joueurs de la NBA. Et puis, j’ai grandi avec les jeux vidéo. Je fais partie de la génération «jeu vidéo». Avec mes deux frères, on jouait beaucoup quand j’étais plus jeune. On était dans notre bulle et on oubliait tout ce qu’il y avait autour. On restait beaucoup à la maison et il nous arrivait de jouer pendant des heures. Je suis toujours très nostalgique quand je joue, car ça me rappelle beaucoup de souvenirs d’enfance.

 

Comment se passaient les parties avec vos frères ?

On n’était jamais dans la bataille, car on jouait toujours ensemble dans la même équipe. Comme ça, il n’y avait pas d’embrouilles.

 

Avez-vous toujours le temps de jouer avec eux ?

Je joue avec mon petit frère, qui habite à San Antonio à dix minutes de chez moi. Dès que nos femmes sont occupées, on fait quelques matchs. Mais je joue évidemment beaucoup moins maintenant. J’ai moins de temps, avec ma carrière et surtout ma vie de père de famille. Mais j’ai hâte que mon fils grandisse pour que je puisse jouer avec lui. Et pourquoi, un jour, le voir me remplacer sur une jaquette de jeu vidéo comme NBA 2K.

 

Justement, quel joueur français serait susceptible à l’avenir de figurer sur la jaquette de NBA 2K ?

Pourquoi pas Nicolas Batum ou Rudy Gobert.

 

Vous arrive-t-il de jouer ensemble ?

On en n’a pas eu l’occasion, même pendant l’Euro. Mais je sais qu’ils sont de gros joueurs, ils aiment beaucoup jouer.

 

Quel regard portez-vous sur le jeu ?

Le but est de se rapprocher le plus possible de la réalité. Et le jeu m’étonne toujours à chaque fois. J’ai encore été bluffé en essayant pour la première fois NBA 2K16. A chaque fois, je me demande ce qu’ils pourront rajouter pour améliorer le jeu. Et chaque année, ils y arrivent. Ce n’est pas pour rien qu’il est considéré comme le meilleur jeu de basket. Avec toute la présentation, on a vraiment l’impression de regarder un match à la télévision. C’est impressionnant tout le boulot réalisé.

 

 

Avec quelle équipe jouez-vous ?

Je suis très corporate. Je joue toujours avec les Spurs. Et je trouve que le Tony Parker virtuel est à nouveau très bien fait. Il est toujours aussi rapide. Je suis très satisfait. En plus grâce au jeu, j’ai pu découvrir ma nouvelle équipe pour cette saison, avec tous les nouveaux joueurs. Je reprends l’entraînement le 29 octobre et c’était un premier aperçu pour moi. Et je peux dire qu’elle est vraiment pas mal notre équipe. C’est de bon augure.

 

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(Crédit : 2K Games)

 

Quels seront vos objectifs pour cette saison ?

Comme toujours avec San Antonio, on a de très gros objectifs. C’est une habitude, car on joue toujours pour le titre. Avec le recrutement effectué et notamment l’arrivée de LaMarcus Aldridge, il y aura beaucoup d’attentes autour de l’équipe.

 

L’autre objectif sera de décrocher un billet pour les JO…

Il est très important celui-là aussi. C’était bien d’aller chercher la médaille de bronze à l’Euro pour remercier le public et terminer sur une bonne note. L’équipe de France a décroché quatre médailles en cinq ans. Mais il y a quand même un peu de déception. On avait pour objectif de décrocher la médaille d’or. Il faut qu’on se serve de cette motivation pour revenir plus fort pour les JO.

 

D’autant qu’il s’agira de votre dernière compétition avec les Bleus…

Ne pas aller aux JO serait une immense déception. Ça serait une fin rêvée pour moi. Si on peut aller aux JO et décrocher une médaille olympique, ce serait une fin en apothéose.

 

Une manière de sortir la tête encore un peu plus haute…

Ça fait quinze ans que je suis en équipe de France. Il y a eu des hauts et des bas, mais avec toutes les médailles qu’on a remportées, on est la plus belle génération de l’histoire du basket français. A nous de terminer sur une note encore plus belle.

 

Combien de temps pensez-vous encore jouer ?

J’aimerai pouvoir jouer encore six ans pour atteindre la barre symbolique des vingt saisons en NBA. Et pour la suite, j’ai commencé ma reconversion avec l’ASVEL et ma marque de vêtements «Wap Two», qui marche très bien. J’ai déjà mis les choses en place pour mon après carrière. Ça ne me fait pas du tout peur. Maintenant, j’ai envie de jouer tant que je prends du plaisir.

 

Quel regard portez-vous sur votre carrière ?

J’ai tout gagné dans ma carrière. Mon seul but désormais est de continuer à prendre du plaisir et marquer l’histoire de mon sport. J’ai remporté quatre titres NBA et j’ai été champion d’Europe avec l’équipe de France. C’était mon objectif de remporter le premier titre de l’histoire du basket français. Pour moi, maintenant, ce n’est que du bonus. Si je peux remporter un cinquième titre et une médaille olympique, ça serait génial. Mais si ça n’arrive pas, ça ne changera pas ce qu’on va dire de ma carrière.

 

 

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