A l’occasion des 20 ans du film de Mamoru Oshii et de la sortie sur grand écran mercredi prochain du remake avec Scarlett Johansson, «Ghost in the Shell» est au cœur de l’actualité avec des rééditions du manga et de l'anime.
Glénat publie le manga de Masamune Shiro dans une édition revue et augmentée. Quant à l’éditeur vidéo @Anime, il ressort le film d'animation pour la première fois en Blu-ray. L’occasion de se (re)plonger dans cette saga qui a contribué à apporter ses lettres de noblesses à la Japanimation
«Au côté d’«Akira», «Ghost in the Shell» a marqué l’implantation de l’animation japonaise en Occident» explique Julien Sévéon, journaliste spécialisé et auteur de l’ouvrage «Mamoru Oshii, Rêves, nostalgie et révolution». Sorti au Japon en 1989 dans le Young Magazine, le manga a eu un succès d’estime. C’est davantage le long métrage d'animation du réalisateur japonais qui a popularisé le phénomène.
Une incroyable postérité
Avec ce monument de science-fiction cyberpunk, «pour la première fois, le public se rendait compte que l’animation n’était pas qu’une histoire de productions pour enfants mais qu’on touchait à des sujets beaucoup plus matures » ajoute-t-il.
En avance sur son temps, le film évoquait avant l’heure, entre « technophilie et néo-luddisme (mouvement d’opposition au progrès technologique, ndlr)», les grands réseaux d’informations d’aujourd’hui et alertait sur les dangers potentiels du tout technologique.
Premier des grands défenseurs du film, le réalisateur de «Terminator» James Cameron l’avait qualifié «d’œuvre visionnaire». L’anime a influencé bon nombre de productions de science-fiction américaines dont «Matrix» des soeurs Wachowski et «Le Cinquième élément» de Luc Besson. Grâce au film à venir, la jeune génération va pouvoir découvrir cette oeuvre mythique.