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Fifa : Blatter muet sur son avenir

Le président de la Fifa Joseph Blatter, lors du 64e Congrès de l'instance, le 11 juin 2014 à Sao Paulo [Fabrice Coffrini / AFP] Le président de la Fifa Joseph Blatter, lors du 64e Congrès de l'instance, le 11 juin 2014 à Sao Paulo [Fabrice Coffrini / AFP]

Le président de la Fifa Joseph Blatter est resté muet sur son avenir, mercredi au Congrès de son instance à Sao Paulo, mais a admis que le foot était "devenu" une entreprise dont le poids financier générait des "controverses", alors que plane toujours l'ombre du "Qatargate".

Blatter, qui ne cache plus son souhait d'un 5e mandat à 78 ans, n'a pas saisi l'occasion de son discours d'ouverture, ni, plus tard de son discours formel, pour évoquer son avenir, alors que l'élection présidentielle de la Fifa se déroulera dans moins d'un an, le 29 mai 2015 à Zurich.

Le présidnet de la Fifa avait pourtant redit plusieurs fois qu'il s'exprimerait au Congrès à Sao Paulo sur ce sujet. Il a encore une conférence de presse de clôture du Congrès pour parler de lui, éventuellement. Mais il paraîtrait étrange de s'exprimer devant la presse et non devant les 209 représentants des fédérations composant la Fifa, ses électeurs.

Blatter, tout d'abord, a le droit de changer d'avis. Il l'a déjà fait. Ainsi, en 2011, lors de sa dernière réélection, il avait dit que c'était son dernier mandat. Mais en ce début de semaine, en faisant le tour des six Confédérations (Asie, Afrique, Europe, Amérique du Sud, Océanie, Amérique du Nord/centrale/Caraïbes) il a pourtant, aux différentes tribunes, fait part de son souhait de continuer, sans se déclarer officiellement candidat.

Et mis à part à l'UEFA, qui s'est formellement opposée à ce qu'il se représente, il a reçu ailleurs des soutiens.

- Jeu d'échecs ? -

 

Blatter, en fin tacticien, s'est-il dit qu'il n' avait pas intérêt à se déclarer officiellement trop tôt ? Son rival potentiel le plus sérieux, Michel Platini, 58 ans, président de l'UEFA, répète qu'il ne donnera son choix --de se présenter ou pas-- qu'en septembre.

Pour l'heure, un seul candidat s'est déclaré officiellement, Jérôme Champagne, 55 ans, ex-vice secrétaire général de la Fifa. Cet ancien diplomate n'a quasiment aucune chance et reconnaît même qu'il n'est pas sûr de maintenir sa candidature si Blatter se présentait.

Le jeu d'échecs entre Platini et Blatter semble donc devoir se poursuivre.

Dans son discours de bienvenue, sans mentionner le "Qatargate", ni les mots Mondial-2022 et Qatar, Blatter a donc déclaré: "Le foot n'est pas seulement un jeu, c'est devenu, qu'on le veuille ou non, une entreprise qui pèse plusieurs milliards de dollars et génère parfois des controverses et des situations compliquées".

- "Notre organisation doit changer" -

 

Depuis l'attribution du Mondial-2022 au Qatar en décembre 2010, c'est un flot ininterrompu d'accusations de corruption qui est charrié par la presse, surtout anglaise, et déferle sur la Fifa. C'est ce qu'on appelle le "Qatargate".

"Je dois reconnaître, dans ces temps importants pour le football et pour la Fifa, que le monde change, le jeu change, et le jeu de notre organisation doit changer", a ajouté Blatter sans plus de détail.

Mardi, l'UEFA a reproché à Blatter d'être président en exercice et de ne pas avoir su mettre un terme à ce climat délétère autour de la Fifa.

Michael J. Garcia, enquêteur de la Fifa, doit remettre dans six semaines son rapport sur le Mondial-2022 à la chambre de jugement du comité d'éthique de la Fifa. Blatter espère que les conclusions de cette chambre seront rendues en septembre ou octobre.

Des sponsors de la Fifa comme Visa, Hyundai, Coca Cola, Adidas, Budweiser ou Sony, ont sommé en début de semaine la Fifa d'agir pour mettre fin au "Qatargate".

La Fifa est pour l'heure sereine, pusiqu'elle a annoncé à Sao Paulo disposer désormais de 1,432 milliard de dollars (1,055 mds EUR) en caisse, ce qui lui permet de faire face à des imprévus.

 

 

 

 

 

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