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Jérôme Fernandez : «Les Bleus ont l'étiquette de grand favori»

Jérôme Fernandez est le recordman du nombre de buts sous le maillot tricolore. Jérôme Fernandez est le recordman du nombre de buts sous le maillot tricolore.[Anthony Dibon / Icon Sport]

Il a écrit les plus belles pages de l’histoire de l’équipe de France. Ancien capitaine des Bleus et recordman du nombre de buts en sélection (1.463 buts), Jérôme Fernandez est aussi le joueur le plus titré sous le maillot tricolore (avec Thierry Omeyer) avec deux médailles d’or olympiques, trois sacres européens et quatre titres de champion du monde, dont celui décroché en 2001 dans l’Hexagone. Un couronnement qu’il espère voir se répéter le 29 janvier.

Auriez-vous rêvé de jouer un nouveau mondial à domicile ?

Comme j’ai eu la chance de participer au Mondial de 2001, je m’étais fixé comme objectif d’aller jusqu’aux JO de Rio l’été dernier. Malheureusement, ça ne s’est pas fait. Mais je n’avais pas du tout prévu de participer au Mondial en France. Je vais vraiment pouvoir suivre la compétition avec relâchement.

Quels souvenirs gardez-vous du sacre en 2001 ?

C’est évidemment un de mes plus beaux souvenirs avec les Bleus. J’ai gagné énormément de titres et celui-là a une place particulière. Le sacre de 2009 est vraiment plus fort pour ma part, mais celui de 2001 vient juste derrière. Evoluer et triompher à domicile, c’est une sensation tellement forte.

Est-ce un avantage ou plutôt un inconvénient ?

En 2001, ça avait été clairement un avantage. On a été transcendés individuellement et collectivement. Ça nous a permis d’avoir des petits coups de pouce du destin, comme en quart ou en finale. Pour la compétition à venir, ça ne fait que renforcer le statut de grands favoris et l’étiquette de futurs champions des Bleus. Même s’ils ne sont pas l’abri.

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D’autant que l’attente et la pression seront très fortes…

Il y a un forcément un peu plus de pression, beaucoup plus de sollicitations extérieures et surtout d’attentes autour de cette équipe de France, que tout le monde imagine déjà championne. Mais le staff et les anciens ont suffisamment d’expérience pour cloisonner l’équipe et que rien ne vienne interférer les performances des Bleus.

Justement, qu’est-ce qui fait la force de cette équipe de France ?

C’est avant tout la richesse de son groupe, avec un noyau de joueurs très expérimenté, pour aller au bout et la présence de jeunes très talentueux, comme Nadim Remili et Ludovic Fabregas.

Tout est réuni pour écrire un nouveau chapitre du hand français …

Ils ont la possibilité d’entrer un peu plus dans l’Histoire collectivement, mais aussi individuellement pour certains, comme Thierry Omeyer, qui deviendrait alors le joueur le plus titré avec cinq titres mondiaux. Mais la priorité absolue est que l’équipe soit sacrée et remporte ce titre pour permettre à notre sport de continuer à se développer. Car en cas de victoire finale le 29 janvier, c’est tout le handball français qui en bénéficiera.

«Je n'ai pas eu de frustration, ni de regrets concernant ma carrière internationale»

Comment expliquez-vous la longévité de Thierry Omeyer mais aussi de Daniel Narcisse ?

Ils ont utilisé les mêmes recettes que moi. A savoir du travail, de l’abnégation, du plaisir, des remises en question permanentes, de l’envie, du respect et de l’amour du maillot bleu. Tous ces ingrédients font qu’ils sont encore là aujourd’hui et qui en plus sont toujours performants.

Quels seront les principaux adversaires des Bleus ?

Tout le monde voit dans le dernier carré l’Allemagne, l’Espagne et le Danemark avec la France. Peut-être que la Croatie et la Hongrie joueront les troubles fêtes, mais je vois mal une autre équipe en mesure de se hisser en demi-finales.

Quel regard portez-vous sur votre carrière en équipe de France ?

Beaucoup de fierté d’avoir eu la chance de porter le maillot tricolore pendant dix-huit ans et remporté des titres avec les différentes générations. J’ai toujours donné le meilleur de moi-même. J’en ai bien profité, je n’ai pas eu de frustration, ni de regrets concernant ma carrière internationale. Je peux passer à autre chose avec le sentiment du devoir accompli. Maintenant je m’attèle à rendre tout ce que le handball m’a donné dans mon futur métier d’entraîneur.

​«Ce serait une grande fierté de devenir un jour l'entraîneur de l'équipe de France»

Pourquoi avoir embrassé cette carrière ?

Je voulais garder ce relationnel avec les joueurs, rester dans mon milieu et continuer de ressentir cette adrénaline, même si elle est différente. J’avais envie de rester dans le monde professionnel pour pouvoir continuer à vivre ces moments. Je ne sais pas pour combien de temps car c’est très usant. En tout cas, pour apprendre le métier, je ne pouvais pas trouver mieux qu’Aix. Ensuite, dans quelques années, pourquoi pas passer à autre chose et devenir sélectionneur d’une nation.

Et notamment de l’équipe de France ?

Je pense forcément en priorité à mon pays. Mais il y a des hommes en place et il faut les laisser travailler. On verra ensuite si un jour l’opportunité se présente. Ce serait en tout cas une grande fierté de pouvoir devenir un jour l’entraîneur de l’équipe de France.

On n’est donc pas prêt de vous voir tourner la page handball ?

Je suis dans le handball depuis que je suis né. Mes parents m’ont donné l’amour de ce sport. Je me voyais mal quitter mon milieu, où j’ai beaucoup d’amis et de connaissances. Comme j’ai dit à mon épouse, il est possible que je puisse rendre l’âme au bord d’un terrain. Mais on en n’est pas là, je suis encore jeune.

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