Longtemps cantonné aux seconds rôles irrésistibles, François Damiens s’impose désormais en haut de l’affiche et dans le cœur des Français. Dans « Torpédo », il retrouve un de ces rôles de loser au grand cœur dans lesquels il est aussi hilarant que touchant. Et que le public affectionne tant.
Présentez-nous Michel Ressac, votre personnage.
François Damiens : Au premier abord, il passe pour un farfelu, un débile qui n’a pas de statut social. On comprend qu’il est considéré comme le raté de la famille. Mais petit à petit, on se rend compte qu’il est surtout brisé, abîmé par la vie. Difficile alors de ne pas l’aimer, jusque dans ses excentricités. C’est un chouette type, avec des valeurs, du courage. Il veut juste exister.
Les losers magnifiques seraient-ils votre spécialité ?
C’est vrai que les réalisateurs aiment bien me voir jouer cette partition. De « Dikkenek » à « La délicatesse », je suis toujours ce personnage improbable, un peu barré, auquel je dois donner une telle humanité qu’à la fin, il est accepté pour ce qu’il est. C’est un type de rôle vers lequel je vais naturellement.
Qu’aimez-vous dans la comédie ?
Mais j’ai peur face à la comédie ! C’est casse-gueule, c’est une alchimie de tellement d’éléments. D’un côté, je m’éclate avec les caméras cachées de « François l’embrouille », et de l’autre, je cherche des films hyperréalistes, qui essaient de toucher juste. Il n’y a rien de plus beau que de voir une scène et d’avoir l’impression de l’avoir déjà vécue. C’est simple, et je n’ai pas envie d’aller autre part.
« Torpédo », de Matthieu Donck, avec François Damiens, Audrey Dana, Cédric Constantin. En salles.