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Boublil et Chabat font les 400 coups

Max Boublil et Alain Chabat dans "Les Gamins"[Nicolas Guiraud: Légende Films-Gaumont]

Dans la comédie "Les Gamins" où ils partagent l’affiche avec Sandrine Kiberlain et Mélanie Bernier, Max Boublil et Alain Chabat font leur crise d’adolescence. Max Boublil raconte la genèse de ce projet qu'il a porté à bout de bras avec son acolyte Anthony Marciano. Interview.

 

« Les Gamins » est un projet que vous mûrissez de longue date...

Avec Anthony (Marciano, réalisateur et coscénariste du film, ndlr), on a écrit mes chansons et mon spectacle ensemble, mais on ne connaissait rien au cinéma. On a écrit ce scénario dans notre coin, en petits artisans, pendant trois ans et demi. Et puis voilà ! Maintenant le film sort en salles, et on est là à faire de la promo, c’est dingue.

Au départ, Anthony ne devait même pas réaliser le film. On a fait un casting de réalisateur mais à chaque fois on se rendait compte qu’ils ne comprenaient pas bien nos intentions. Quand Alain (Chabat, ndlr) a été dans la boucle, il a proposé à Anthony de réaliser lui-même. Et heureusement qu’il l’a fait. Je savais qu’il avait cette précision et ce côté cartésien qui permet d’être réalisateur. 

 

Vous vous êtes inspiré d’une histoire vraie ? 

Un ami d’Anthony était allé voir sa copine qui vivait chez ses parents au Canada. Il s’est séparé de sa copine mais est resté habiter chez ses beaux-parents. On s’est dit qu’il y avait quelque chose à creuser dans cette histoire et on a développé le côté beau-père / gendre avec les questions qu’on peut se poser à 30 ans sur l’engagement, la peur de passer à côté de sa vie quand on va se marier… On s’est demandé si à 50 ans, on avait encore le même genre d’interrogations. Thomas et Gilbert, les personnages, ont vingt ans d’écart mais mentalement ils ont le même âge : 12 ans.

 

Comment s’est déroulé le travail d’écriture ?

Avec Anthony, on écrit dans des cafés. On rebondit sur ce que chacun dit. On essaie de se faire rire. C’est lui qui tape et remet en forme. Le lendemain, on relit, on corrige. C’est assez simple comme processus. Anthony dessine aussi des tableaux avec les personnages…

 

Quels sont les réalisateurs ou les films qui vous ont inspirés ?

Judd Apatown, Woody Allen, les frères Farrelly, Mel Brooks... Les comédies anglaises de Richard Curtis, Love Actually, Good Morning England ou encore Coup de foudre à Notting Hill de Roger Michell. En comédie romantique, les Anglais sont très forts.

 

Pourquoi avoir écrit le rôle de Gilbert pour Alain Chabat ?

Alain a cinquante ans physiquement mais dans ses yeux, on voit un gamin de 11 ans toujours prêt à faire une bêtise. Il a un truc qui pétille. Je ne vois pas qui aurait pu interpréter ce rôle si Alain n’avait pas accepté. A un moment même, on s’est dit qu’on ne ferait pas le film si Alain n’interprétait pas Gilbert. S’il n’avait pas pu, on l’aurait attendu, mais s’il n’avait pas voulu on n’aurait pas fait le film.

 

Quelle a été sa réaction ?

Quand on lui a proposé le projet, il s’occupait du Marsupilami. Il nous a dit qu’il nous donnait une réponse sous deux mois. Ce qui veut dire en langage cinéma qu’il n’allait sûrement pas le lire. Mais dès le lendemain, il m’a appelé pour me dire qu’il n’avait jamais ri comme ça en lisant un scénario. Il me récitait même des scènes et m’a dit qu’il voulait à tout prix faire le film.

 

Comment se sont passés la préparation et le tournage ?

Aux lectures, on a réécrit des dialogues. Alain nous a fait des propositions. Ca nous a permis de trouver des pistes, faire des impros, rentrer dans le scénario. Sur le plateau, il  y a eu une très bonne ambiance. On a l’habitude de dire que les comédies sont difficiles à tourner pourtant ce n’est pas un film qu’on a accouché dans la douleur, on s’est plutôt éclaté à le faire.

 

Avez-vous été tenté de réaliser le film ?

A un moment, j’ai vaguement proposé mes services, mais tout le monde a ri, alors j’ai laissé tomber. Sur le tournage, quand on avait fini nos scènes, on allait boire des coups alors qu’Anthony partait en repérages sur un autre décor. Je ne pourrai pas faire ça. C’est trop dur de réaliser.

 

2013 est une grosse année cinéma pour vous...

En effet, je suis actuellement à l’affiche du film de Danièle Thompson « Des gens qui s’embrassent » et en octobre, je serai dans « Max le millionnaire », une très jolie comédie romantique dans laquelle je joue avec Aïssa Maïga, Patrick Timsit et Chantal Lauby, qui interprète ma mère. Autrement, je tourne avec mon spectacle. Je serai à l’Olympia (Paris) les 22 et 23 juin.

 

La bande-annonce des « Gamins » :

 

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