Aussi à l’aise dans les films de Desplechin qu’en méchant pour la franchise James Bond, Mathieu Amalric est passé par tous les métiers du cinéma : régisseur, accessoiriste, premier assistant, acteur et réalisateur. Son quatrième film, Tournée, a reçu en 2010 à Cannes le prix de la mise en scène.
Archive – article publié le mercredi 30 juin 2010
Quel a été le moteur du film ?
Il y avait ce texte de Colette, L’envers du music-hall, qui m’avait marqué. Et ce drame, cet homme qui s’est suicidé [Humbert Balsan, producteur français dis- paru en 2005, ndlr]. C’est la rencontre de ces deux événements qui a donné le coup d’envoi à l’écriture, ainsi que ma fascination pour les producteurs, qui travaillent sur la ruse, le charme, le men- songe, l’irresponsabilité, la prise de risque maximale. Ce qui nous intéressait aussi, c’était la rencontre de deux continents, un rêve d’Amérique d’un côté, et un rêve de France de l’autre.
Vidéo : Bande-annonce de Tournée
Jouer le personnage principal vous a-t-il aidé dans la mise en scène ?
Je ne devais pas interpréter Joachim au départ. Mais c’était bien de tourner avec les filles, de ne pas les observer, mais de prendre des risques à leurs côtés. Il faut tourner avec une équipe qu’on connaît bien. Cette sensation de compréhension immédiate est essentielle.
Vidéo : extrait de Tournée
Vous avez reçu le prix de la mise en scène à Cannes. Heureux ?
Tout a été surprenant : la sélection, le bonheur de monter les marches, de voir les gens se lever et applaudir, de sentir qu’ils recevaient quelque chose du film. J’ai tellement travaillé derrière la caméra depuis l’âge de 17 ans que cette récompense m’a beaucoup touché.
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