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Uma Thurman, l’ensorceleuse d’Hollywood

Uma Thurman en 2011 au Festival de Cannes[CC/Georges Biard]

Muse de Quentin Tarantino, Uma Thurman s’est fait une spécialité des rôles de croqueuse d’homme des Liaisons dangereuses à Batman et Robin en passant par Pulp Fiction. Retour sur le parcours atypique d’une des grandes ambassadrices internationales du septième art, mais aussi de la beauté.

 

Archive – Article publié le jeudi 28 août 2008

 

La star, qui a grandi dans un milieu éloigné du strass et des paillettes d’Hollywood, ne semblait pas prédestinée à embrasser une carrière de comédienne. Née le 29 avril 1970 à Boston d’un père professeur d’études bouddhistes à l’université de Columbia, à New York, et d’une mère psychothérapeute et mannequin à ses heures, Uma Karuna Thurman grandit avec ses trois frères entre Ameherts, dans l’Etat du Massachusetts, Woodstock et l’Inde.

La fillette, prénommée Uma en référence à la déesse hindoue de la beauté et de la lumière, évolue dans un univers bohème qui accorde beaucoup d’importance à la liberté et à l’indépendance d’esprit. C’est ainsi que la jeune femme décide à l’âge de 15 ans de partir s’installer à New York où elle prend des cours de comédie à la prestigieuse Professional Children’s School et tente de se faire une place sous les feux des projecteurs. Elle va alors enchaîner les petits boulots et suivre pendant une courte période les traces de sa mère dans le mannequinat.

 

Vidéo : Uma Thurman dans Les Aventures du baron Münchausen (Terry Gilliam, 1988)

 

 

En 1988, elle obtient finalement un premier rôle dans Toutes folles de lui (Johnny Be Good), de Bud Smith, et est à l’affiche la même année de deux grands films : Les aventures du baron de Münchausen, de Terry Gilliam, où elle incarne la torride Vénus – mais le film sera un échec commercial retentissant –, et dans Les liaisons dangereuses, de Stephen Frears, où elle est l’objet des convoitises du vicomte de Valmont incarné par un inoubliable John Malkovitch. Dans ce film qui remporte un succès mondial ainsi que trois oscars, elle partage également l’affiche avec Michelle Pfeiffer et Keanu Reeves. Des rôles qui lui permettent de prendre pied dans l’univers restreint des stars en devenir.

 

Vidéo : Uma Thurman danse avec John Travolta dans Pulp Fiction (Clint Eastwood, 1994)

 

 

Pulp révélation

Quelques années plus tard, en 1994, la jeune femme décroche Les Aventures du baron Münchausen. En interprétant la femme d’un gangster aux côtés de John Travolta dans Pulp Fiction, chef-d’œuvre de Quentin Tarantino, couronné d’une Palme d’or au Festival de Cannes par le jury dirigé par Clint Eastwood, l’actrice séduit le monde entier avec sa plastique de rêve et son rôle de pseudo-actrice droguée. Un succès qui lui vaut une nomination pour l’oscar du meilleur second rôle féminin. Les triomphes vont alors s’enchaîner pour celle qui assoit son image de sex-symbol en interprétant plusieurs rôles de séductrices : celui de la sulfureuse Poison Ivy, dans Batman et Robin en 1997 face à George Clooney, ou encore celui de la belle Emma Peel aux tenues moulantes dans l’adaptation sur grand écran de Chapeau melon et bottes de cuir en 1998.

 

Vidéo : Uma Thurman dans Batman et Robin (Joel Schumacher, 1997)

 

 

Une carrière fulgurante que la comédienne, qui s’est souvent exprimée sur la difficulté à allier vies professionnelle et personnelle, décide de mettre un temps entre parenthèses pour s’occuper de ses deux enfants, Joy et Roan, nés de son deuxième mariage avec l’acteur Ethan Hawke avec qui elle formait un couple futuriste et bouleversant dans Bienvenue à Gattaca, de Andrew Niccol, en 1998. La période strictement consacrée à sa famille dure quelques années, pendant lesquelles les fans attendent fiévreusement sa réapparition sur les écrans. Leurs espérances seront comblées! Après une initiation intensive aux arts martiaux, Uma Thurman fait un come-back remarqué en 2003-2004 dans les deux volets de Kill Bill, sortis à six mois d’intervalle. Elle a ainsi retrouvé son statut de star incontournable en endossant le rôle d’une femme qui, laissée pour morte le jour de son mariage, sort de son coma quatre ans plus tard avec une seule idée en tête : se venger et tuer ceux qui l’ont trahit.

 

Vidéo : Uma Thurman dans Kill Bill (Quentin Tarantino, 2003)

 

 

Reconnaissance

La réussite professionnelle de l’actrice se traduit par de nombreuses récompenses. En plus d’avoir décroché un prestigieux Golden Globe en 2002 pour son rôle dans le téléfilm Hysterical Blindness, diffusé sur la chaîne HBO, Uma Thurman est devenue l’une des valeurs sûres d’Hollywood, décrochant des cachets de plusieurs millions de dollars – 14 millions de dollars pour Ma super ex (My Super Ex-Girlfriend). Elle a également prêté son image lors de campagnes publicitaires pour de grandes marques du luxe comme Louis Vuitton ou L’Oréal.

Des succès en rafale qui apportent aussi leur lot de désagréments. La comédienne est ainsi dernièrement entrée en procès contre Lancôme, reprochant à la marque française d’avoir continué à utiliser son image au Canada et en Asie après l’échéance de son contrat. En juin 2008, l’actrice a été déboutée par le tribunal de New York qui n’a pas jugé nécessaire de condamner à de la prison ferme Jack Jordan, un fan qui la harcèle depuis plusieurs années. Ce maniaque de 37 ans aux antécédents psychiatriques a tout de même été condamné à trois ans de liberté surveillée et ne peut plus approcher son idole pendant cinq ans. Le temps, espère la justice américaine, de tempérer ses obsessions. Une décision que la comédienne n’a pas appréciée. Ces soucis demeurent néanmoins marginaux au fil d’une carrière magistrale, qui s’appuie sur une riche vie privée.

 

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