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Michaël Youn : « J’ai une bonne tolérance à la douleur »

Michael Youn[Capture d'écran Youtube]

Accompagné de ses acolytes Vincent Desagnat et Benjamin Morgaine, Michael Youn a dynamité les codes du petit écran avec l’émission matinale Morning Live, diffusée dès 2000 sur M6. Rapidement, le trublion du PAF délaisse la télé pour rejoindre les plateaux de cinéma : La Beuze (2003), Les 11commandements (2004), Iznogoud (2005) Incontrôlable (2006) ou encore Lucky Luke (2009)

 

Archive – Article publié le mercredi 24 février 2010

 

Comme Sam, votre personnage dans Coursier, êtes-vous un «enfulte» (contraction d’enfant et adulte, ndlr) ?

Michaël Youn : Il y a beaucoup de Michaël dans le personnage de Sam. Je suis aussi ce gars ordinaire. Nous avons la même façon d’aborder les situations, même si je suis un peu plus volontaire que lui. J’ai été cet «enfulte», je le suis moins aujourd’hui. Néanmoins, je continue à regarder le monde avec des yeux d’enfant, sans pour autant avoir le syndrome de Peter Pan. Je n’ai pas l’impression d’avoir 36 ans.

 

Avez-vous côtoyé des coursiers professionnels ?

M. Y. : J’ai réalisé quelques missions pendant quatre ou cinq jours, à Paris. J’ai l’habitude de rouler en scooter, mais je voulais apprendre le vocabulaire technique et connaître les astuces pour se faufiler dans la circulation.

 

Vidéo : Bande-annonce de Coursier

 

 

Comment ont réagi les personnes à qui vous apportiez des plis ?

M. Y. : Cela dépendait si j’enlevais mon casque ou non (rires) ! Certains étaient persuadés qu’il s’agissait d’une caméra cachée. Ils pensaient que j’allais débarquer avec ma bande de copains.

 

Avez-vous conseillé les jeunes comédiens qui faisaient leurs débuts au cinéma dans Coursier ?

M. Y. : Comme dirait TF1, j’étais leur grand frère [en référence à l’émission Pascal, le grand frère diffusée sur TF1, ndlr]. Par exemple, Fatsah Bouyamed et Frédéric Chau venaient du Jamel Comedy Club. Ils n’avaient jamais tourné. Je les ai coachés, surtout sur la technique. Nous répétions, avec ou sans le réalisateur, tous les week-ends. Chacun s’échangeait ses tuyaux sans problème d’ego.

 

Vidéo : Michael Youn dans Coursier avec Fred et Fatsah du Jamel Comedy Club

 

 

Michaël Youn, bourreau de travail ?

M. Y. : Même si certains pensent que je fais ce métier en dilettante, je travaille énormément. Je suis un grand angoissé, donc je n’arrête jamais. Sur un plateau de cinéma, je suis loin d’être un grand déconneur. Mon travail est multiforme. Je peux faire des parodies, hurler dans un mégaphone, tourner dans un film noir, interpréter un personnage de composition ou être réalisateur: je m’implique dans tout ce que j’entreprends.

 

Etait-ce important pour vous d’assurer vous-même les cascades ?

M. Y. : J’ai une bonne tolérance à la douleur. Avec le Morning Live ou Les 11 commandements, j’avais déjà un bon entraînement (rires) ! On peut me jeter dans les escaliers, j’arriverai toujours à me relever. J’ai réalisé la moitié des cascades. Sam est un homme comme les autres : quand il tombe, il se fait mal. Mais je n’ai pas pu faire la scène dans les escaliers de Montmartre. Ce n’était pas une question d’assurance : j’avais peur.

 

Vidéo : Bande-annonce d’Incontrôlable

 

 

Bientôt de retour à la télévision ?

M. Y. : Pour l’instant, partir en vacances reste mon plus grand projet ! Mais la télévision me manque, en effet. Avoir une idée le matin, la tourner l’après-midi et la diffuser le soir, j’aime cette réactivité. Mais je n’accepte pas la censure. Je ne sais si je pourrai retrouver la liberté de ton que j’avais sur M6. J’aimerais animer un late night show en deuxième partie de soirée et accueillir des invités, sans qu’ils soient forcément en promotion. Etre juste réunis pour rire et s’amuser.

 

Avez-vous souffert de la critique ?

M. Y. : Je fais ce métier en partie pour être aimé. Quand j’ai commencé avec le Morning Live, je ne connaissais pas les us et coutumes du métier. Les critiques ont parfois été violentes. Je n’avais pas l’habitude de tant d’agressivité. Mon entourage a beaucoup souffert. Aujourd’hui, je fais la différence entre les journalistes consciencieux et les autres. J’ai commis des erreurs et regrette mon attitude parfois trop virulente. Mais je reste fier de mon travail dans des productions pourtant décriées, comme Incontrôlable, de Raffy Shart. Depuis dix ans, je fais un tour de manège si beau que je ne peux pas me plaindre.

 

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