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Georges Lautner sera enterré à Nice

Le cinéaste Georges Lautner, le 24 mai 2012 au Festival de Cannes Le cinéaste Georges Lautner, le 24 mai 2012 au Festival de Cannes [Valery Hache / AFP/Archives]

Georges Lautner, cinéaste populaire et prolifique, inoubliable auteur des "Tontons flingueurs" et de nombreux succès de Jean-Paul Belmondo, est mort vendredi à l'âge de 87 ans. Il sera enterré à Nice, sa ville natale

Le metteur en scène est décédé à Paris des suites d'une longue maladie, a annoncé à l'AFP l'ancien cascadeur Rémy Julienne, citant son entourage proche et confirmant une information du site Purepeople.

Avec une quarantaine de films à son actif en soixante ans de carrière, des "Barbouzes" à "Flic ou voyou" en passant par le "Le Professionnel", Georges Lautner a tourné avec les plus grands: Jean-Paul Belmondo, à qui il donna quelques uns de ses plus grands triomphes, Bernard Blier, Alain Delon, Lino Ventura, Jean Yanne, Mireille Darc...

Le cinéaste Georges Lautner au Festival du film policier, le 1er avril 2009 à Beaune [Jeff Pachoud / AFP/Archives]
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Le cinéaste Georges Lautner au Festival du film policier, le 1er avril 2009 à Beaune
 

Né à Nice le 24 janvier 1926, Georges Lautner avait découvert dès l'enfance l'univers des salles obscures grâce à sa mère, la comédienne Renée Saint-Cyr, qui apparaîtra plus tard dans plusieurs de ses films.

Il entame des études de droit avant de faire ses premiers pas dans le cinéma à partir de 1949, en tant qu'assistant réalisateur.

Il signe son premier film en 1958, "La Môme aux boutons". Puis, en 1960, il réalise "Marche ou crève", avec Bernard Blier, marquant le début d'une longue collaboration avec l'acteur.

En 1961, il rencontre le succès populaire avec "Le Monocle noir", comédie policière qui permet à Paul Meurisse de briller en agent secret français.

Le cinéaste Georges Lautner et l'acteur Jean-Paul Belmondo, le 14 septembre 2010 à Boulogne-Billancourt, près de Paris [Patrick Kovarik / AFP/Archives]
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Le cinéaste Georges Lautner et l'acteur Jean-Paul Belmondo, le 14 septembre 2010 à Boulogne-Billancourt, près de Paris
 

Deux ans plus tard, Georges Lautner connaît la consécration avec "Les Tontons flingueurs", comédie portée par les répliques cultes du dialoguiste Michel Audiard.

Indécrottable succès d'audience à chacun de ses passages à la télévision, le film avec Bernard Blier, Lino Ventura, Francis Blanche, Jean Lefebvre ou encore Robert Dalban, fêtera mercredi les 50 ans de sa sortie en salles.

Malade, Georges Lautner avait dû annuler au début du mois sa venue à Nantes où un hommage avait été organisé.

"Je n'ai jamais compris le miracle des +Tontons flingueurs+ à travers les âges", disait le cinéaste, qui s'agaçait de ce succès, ayant d'autres ambitions.

 

"La science du cinéma populaire"

Adepte des gros plans, Georges Lautner savait aussi donner du rythme à ses films grâce à un montage serré. "Michel Audiard disait de lui qu'il était le roi des monteurs", se souvient Rémy Julienne, qui a effectué les cascades sur un grand nombre de ses films. "Il avait la science du cinéma populaire".

Après les "Tontons", le duo Lautner/Audiard enchaîne ensuite les succès d'audience, entre comédies, gangsters franchouillards et polars, où apparaissent tour à tour Lino Ventura, Jean Lefebvre, Francis Blanche, Mireille Darc ou encore Jean-Pierre Marielle: "Les Barbouzes" (1964), "Ne nous fâchons pas" (1966), "La valise" (1973)...

A la fin des années 1970, Georges Lautner réalise deux films plus sombres avec Alain Delon ("Les seins de glace" et "Mort d'un pourri") avant de faire tourner celui qui deviendra son grand ami, Jean-Paul Belmondo: "Flic ou voyou" (1978), "Le guignolo" (1980), "Le professionnel" (1981), immense succès commercial au thème musical signé Ennio Morricone, ou encore "Joyeuses Pâques".

 

Dans les années 80, le succès se fait plus rare même s'il rencontre encore le public en 1986 grâce à "La Maison assassinée" avec Patrick Bruel.

En 1992, c'est "Bebel" qui incarnera le héros du dernier film de Georges Lautner, "L'Inconnu dans la maison".

 

Réactions

Sur Twitter, les réactions n'ont pas tardé. Les Internautes n'ont pas manqué de saluer le cinéaste en soulignant son humour.

Gilles Jacob, président du festival de Cannes.

 

Michel Denisot, rédacteur en chef de Vanity Fair France, rend un hommage tout en sobriété, photo à l'appui

 

Patrick Bruel, qui avait été dirigé par le cinéaste dans "La maison assassinée", pleure également la mort du réalisateur.

 

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, évoque lui aussi le film le plus connu du réalisateur.

 

Le Premier ministre a également fait part de sa peine dans un communiqué publié dans la matinée. "Son cinéma fut le modèle du cinéma populaire, que des générations de Français connaissent en le redécouvrant toujours avec bonheur car il est profondément ancré dans notre patrimoine cinématographique" a-t-il notamment déclaré.

 

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