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Que vaut «Toy Story 4» ?

Le premier volet de «Toy Story», réalisé par John Lasseter, est sorti en France en 1996. [© 2019 Dinsey/Pixar. All Rights Reserved]

Neuf ans après avoir quitté Woody et ses amis, la saga «Toy Story» revient le 26 juin au cinéma. Un quatrième volet haut en couleur, drôle, émouvant, et qui évite l’écueil de l’épisode de trop.

Personne ne croyait revoir les célèbres jouets ressortir de leurs malles à la fin de la trilogie. Une trilogie, commencée il y a vingt-quatre ans, qui marquait le début des films d’animation réalisés entièrement en images de synthèse.

Mais c’était sans compter sur les scénaristes – huit au total - des studios Pixar, rachetés depuis par le mastodonte Disney, qui souhaitaient faire revivre Woody, ce shérif attachant qui s’est lancé pour défi de veiller sur les autres. Et on ne peut que les féliciter tant le résultat est abouti et vient apporter un nouveau souffle à l’aventure «Toy Story».

Ce quatrième long-métrage commence là où le précédent se terminait, en apportant quelques indices sur le destin des héros. Si Andy, le jeune garçon qui imaginait ses jouets s’animer, est devenu adulte, Woody, Buzz l’éclair, Rex et Monsieur Patate n’ont, quant à eux, pas pris une ride.

Adopté par une autre enfant prénommée Bonnie, Woody perd son statut de favori et passe la majeure partie de son temps dans le placard. A tel point que la poussière vient peu à peu recouvrir sa célèbre étoile. Malgré son poste de remplaçant dans le cœur de la gamine, le shérif ne peut s’empêcher d’endosser son costume de «chevalier blanc» et la suit lors de sa rentrée des classes en maternelle. Là, la petite crée son nouveau jouet préféré, Forky, une fourchette en plastique simplement pourvu de quelques bouts de ficelle rouge. Le problème est que cette même Forky se considère comme un déchet et ne rêve que de finir son existence dans une poubelle. Embarqué dans un road-trip en camping-car avec la famille de Bonnie, Woody tentera de faire comprendre à Forky qu’elle est bien plus qu’un simple détritus.

Des retrouvailles et l'arrivée de nouveaux personnages

Dans ces aventures inédites, les spectateurs retrouveront - non sans un certain plaisir - la petite Bergère Bo Peep, plus féministe que jamais, qui, malgré un bras cassé, use de sa crosse avec une dextérité qui pourrait rivaliser avec un jedi luttant avec son sabre laser.

D’autres personnages font leur entrée dans ce nouveau volet réalisé par Josh Cooley, comme Gabby Gabby, une poupée des années 1950 croisée dans un magasin d’antiquités, en compagnie de marionnettes effrayantes sorties de l'univers de «Chucky» ou «Shining». Petits et grands tomberont également sous le charme de Duke Caboom, un cascadeur à moustache doté d’un accent canadien à mourir de rire, qui évolue dans une fête foraine incroyable, non loin du duo de peluches Ducky et Bunny qui peinent à trouver un acquéreur au stand de tirs.

Tout en restant fidèle à la saga, «Toy Story 4» jouit de séquences hilarantes et d’un réalisme impressionnant. Visuellement très abouti, il séduira petits et grands, et cela malgré quelques longueurs. La dimension comique tient en partie au doublage avec la présence aux Etats-Unis de l'indétrônable Tom Hanks (Woody) ou de Keanu Reeves (survolté en motard moustachu), et dans la version française, de Jamel Debbouze, Franck Gastambide, Angèle, Audrey Fleurot ou encore Pierre Niney, qui semblent tous s’en donner à cœur joie et retrouver leur âme d’enfant.

Ce divertissement familial dont la fin émouvante fera pleurer dans les chaumières, aborde enfin des thématiques profondes qui fait écho à notre société contemporaine, parfois jugée capitaliste et individualiste : l’altruisme de Woody malmenée quand il retrouve sa belle Bergère, le caractère éphémère du jouet, la surconsommation à une époque où le recyclage s’invite dans les débats ou encore le choc des générations dont les combats diffèrent parfois.

Convaincus par cette suite qui recèle de trésors d’inventivité, on se demande d’ores et déjà si un cinquième volet est en préparation. «Honnêtement, on n’a pas encore discuté de cette éventualité. Mais même s’il ne faut jamais dire jamais, l’histoire de Woody semble complète à présent», ont expliqué les producteurs à nos confrères de TéléLoisirs, lors de leur venue au Festival international du film d’animation d’Annecy.

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