De nouveau fermés depuis le 30 octobre, et contrairement aux galeries qui peuvent accueillir le public depuis le 28 novembre, les musées et centres d’art ont plaidé ce mardi 2 février dans une pétition pour une réouverture, même partielle, de leurs établissements.
« Pour une heure, pour un jour, pour une semaine ou pour un mois, laissez-nous entrouvrir nos portes, même si nous devions les refermer en cas de nouveau confinement », supplient les responsables de ces centres d'art dans une pétition déjà signée par une centaine de directeurs et présidents de ces institutions culturelles. Parmi eux, les dirigeants du Mucem de Marseille, du Musée d'art moderne de Paris, du Musée Carnavalet, des Rencontres d'Arles et du Centre Pompidou-Metz.
Bien conscients de la situation épidémique et d’un éventuel reconfinement, ils demandent à être parmi les premiers à bénéficier de la levée d’un nouveau confinement, si ce dernier devait avoir lieu, argumentant notamment que les musées, les centres d’art et les fondations « sont des établissements recevant du public « circulant », dans lesquels les risques de contamination sont les moins avérés ». Soulignant également les protocoles sanitaires stricts mis en place, ils avancent que « ce constat devrait nous permettre d'être parmi les premières institutions culturelles à pouvoir rouvrir, et cela en toute solidarité avec les cinémas et les lieux consacrés à la musique et aux arts vivants ».
Etre force de propositions et faire preuve d’adaptabilité
Pas question de céder à l’immobilisme. « Nous voulons proposer des antidotes, être dans une démarche constructive, ne pas seulement être dépendants des courbes des nouveaux variants », a expliqué à l'AFP une des initiatrices de la pétition, Emma Lavigne, présidente du Palais de Tokyo. « On voit bien qu'il y a des alternatives comme en Italie. Il s'agit au moins d'entrouvrir les centres d'art », poursuit-elle. Depuis le 1erfévrier, la plupart des musées mais aussi les restaurants italiens ont pu rouvrir leurs portes, tout en respectant le couvre-feu maintenu à 18 h.
Et les établissements culturels se disent prêt à s’adapter. « Nous préférons sans hésitation à un silence pesant pour nos équipes et menaçant pour nos missions, une ouverture progressive, s'il le faut avec un protocole sanitaire encore renforcé et une jauge potentiellement encore plus réduite », proposent-ils, se déclarant également « prêts à n'ouvrir, si besoin, qu'une partie de leurs espaces ».