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Ian Fleming : tout savoir sur le créateur de James Bond

Le romancier britannique avait de nombreux points communs avec son héros de papier. Le romancier britannique avait de nombreux points communs avec son héros de papier. [DR]

James Bond reviendra sur les écrans dans «Mourir peut attendre» le 6 octobre prochain. Son créateur Ian Fleming, officier du renseignement britannique pendant la Seconde Guerre mondiale, s'est inspiré de sa propre expérience pour imaginer les aventures de ce 007 désormais culte.

Le «papa» de l'agent secret le plus célèbre au monde est né à Londres en 1908, dans le quartier chic de Mayfair, au sein d'une famille aisée. Comme de nombreux fils de bonne famille britannique, il a suivi une partie de sa scolarité au sein du prestigieux Eton College, un établissement pour garçons qui a vu passer, depuis sa création au XVe siècle, de nombreux membres de la famille royale. Il a ensuite poursuivi des études en Allemagne et en Autriche, avant de revenir en Angleterre pour s'engager dans l'intelligence navale. 

Une retraite littéraire en Jamaïque

Son poste d'officier l'a amené à prendre part à plusieurs opérations d'espionnage, notamment pendant la Seconde Guerre mondiale. Celle appelée «GoldenEye», qui visait à sécuriser Gibraltar, semble l'avoir particulièrement marqué. Pourtant, le film «GoldenEye», le 17e opus de la saga, sorti en salles en 1995, n'est pas le titre de l'un de ses romans. C'est en fait une référence à la maison de Ian Fleming en Jamaïque, baptisée ainsi en souvenir de cette mission. 

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© Benjoman1 via Wikimedia Commons

C'est dans cette maison que l'écrivain a rédigé le premier épisode de la saga, «Casino Royale», en 1952. Il avait acquis le domaine en 1943, lors de son premier voyage sur l'île, dont il est immédiatement tombé amoureux. Devenu journaliste à Londres après la guerre, Ian Fleming avait pris l'habitude de passer à GoldenEye deux mois par an, périodes pendant lesquelles il a rédigé l'essentiel de ses romans. Sa vie londonienne lui laissait en effet peu de temps pour la littérature.

Ses romans s'inspirent de sa propre expérience, mais également de la vie de son frère Peter, qu'il admirait beaucoup. Aventurier, Peter Fleming a écrit plusieurs récits de voyage.

Le coup de pouce de john fitzgerald Kennedy

Dès sa sortie en 1953, le roman «Casino Royale» a connu un succès phénoménal en Angleterre. Un enthousiasme du public qui s'est confirmé quasiment à chaque nouvel épisode des aventures de l'espion britannique (presque un par an jusqu'à la mort de Ian Fleming, en 1964). Seul «L'espion qui m'aimait», rédigé à la première personne et raconté par un personnage féminin, a déstabilisé les lecteurs. 

Le succès de James Bond a rapidement pris une dimension internationale, en particulier aux Etats-Unis. En 1961, le président John Fitzgerald Kennedy a confié au magazine «Life» la liste de ses livres préférés. Parmi eux, «Bons baisers de Russie», un des premiers épisodes de la saga. Un coup de pub inespéré pour 007, propulsé star de librairie outre-Atlantique. 

En 1962, c'est «James Bond contre Dr No», son sixième roman, qui a l'honneur d'être adapté le premier au cinéma. Mais avec un budget serré d'un million de dollars (à titre de comparaison, «Spectre» a coûté entre 300 et 350 millions, ndlr). C'est finalement l'acteur écossais Sean Connery, alors totalement inconnu, qui fut choisi pour le rôle, malgré les doutes de Ian Fleming. Celui-ci a en effet confessé qu'au départ, il ne correspondait pas à l'image qu'il avait de son héros.

Un passage par la littérature enfantine

Pourtant, l'auteur semble partager quelques vices avec son héros. Très porté sur la fête et peu soucieux des conventions, Ian Fleming était un gros fumeur (ses biographes évoquent 70 cigarettes par jour) et un buveur impénitent. Des excès qui ont fini par le tuer, puisqu'il est mort à 54 ans d'un infarctus du myocarde. Mais Ian Fleming était surtout un séducteur invétéré, longtemps rétif à toute forme d'engagement sentimental. Il s'est finalement marié à 43 ans avec Ann Rothermere, sa maîtresse depuis des années, elle-même déjà mariée à deux reprises.

Ils ont eu ensemble un fils, Caspar. Ian Fleming a écrit pour lui un livre pour enfants, «Chitty Chitty Bang Bang», qui raconte l'histoire d'une voiture volante.

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© Beaulieu National Motor Museum via Wikimedia Commons

L'ouvrage est rapidement devenu un classique, et a lui aussi été adapté au cinéma. La fameuse voiture du long-métrage est aujourd'hui conservée au musée de l'automobile de Beaulieu, en Angleterre.

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