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Trafic d'antiquités : la mise en examen de l'ancien directeur du Louvre confirmée

Jean-Luc Martinez est soupçonné d’avoir ignoré les alertes sur les soupçons de faux certificats d’origine de plusieurs antiquités. [GIUSEPPE CACACE / AFP ]

La cour d'appel de Paris a confirmé ce vendredi la mise en examen de l'ancien président-directeur du Louvre Jean-Luc Martinez et celle d'un ex-cadre de l'Agence France Museums dans l'enquête sur un vaste trafic d'antiquités.

L'information judiciaire était ouverte depuis 2020. Après deux années d’enquête préliminaire, au moins huit personnes ont été mises en examen. Parmi elles, l’ancien président du musée du Louvre Jean-Luc Martinez. Ce dernier est soupçonné d’avoir ignoré les alertes sur les soupçons de faux certificats d’origine de plusieurs antiquités.

Contestant les faits, Jean-Luc Martinez, a présenté des requêtes en nullité qui ont toutes été rejetées. «La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris n'a pas suivi les réquisitions du parquet général qui demandait l'annulation de la mise en examen de Monsieur Jean-Luc Martinez compte tenu des nombreuses incohérences factuelles et juridiques qui entachent la poursuite», s'est désolé son avocat, maître François Artuphel.

Concernant l'ancien cadre de l'Agence France Museums, Jean-François Charnier, «malheureusement, il n'y a pas eu d'annulation de la mise en examen», a déclaré de son côté son avocate, maître Corinne Hershkovitch. «Je regrette que les réquisitions d'une grande lucidité de l'avocat général, qui avait requis l'annulation de la mise en examen de Monsieur Charnier, faute d'indices graves ou concordants de culpabilité, n'aient pas été suivies par la chambre de l'instruction», a-t-elle ajouté.

Enfin, une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que la mise en examen d'un galeriste germano-libanais, Roben Dib, soupçonné d'avoir participé à la falsification de l'origine des pièces d'antiquité, avait également été confirmée.

Une centaine d’antiquités concernées

L'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), chargé des investigations, cherche à déterminer les responsabilités dans la vente de centaines d'antiquités issues de pillages dans des pays du Proche et du Moyen-Orient, rendus instables par les Printemps arabes.

Sont notamment concernées plusieurs pièces égyptiennes achetées des dizaines de millions d'euros par le Louvre Abu Dhabi. Maître Jean-Jacques Neuer, avocat du Louvre Abu Dhabi, partie civile dans ce dossier, n'a pas souhaité faire de commentaires.

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