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L'écrivain Gilles Perrault, auteur du «Pull-over rouge», est décédé

L'auteur a reçu de nombreux hommages de personnalités. [AFP]

Auteur du célèbre «Pull-over rouge», l’écrivain Gilles Perrault est décédé ce jeudi 3 août à l’âge de 92 ans, a annoncé sa famille.

Un auteur engagé s’en est allé. L’écrivain Gilles Perrault, partisan de l’abolition de la peine de mort et engagé dans ce combat avec la publication de son livre «Le Pull-over rouge», est décédé d’un arrêt cardiaque ce jeudi 3 août à l’âge de 92 ans, a annoncé sa famille.

Un «Pull-over rouge» important dans le combat contre la peine de mort

Gilles Perrault, de son vrai nom Jacques Peyroles, avait débuté une carrière d'avocat avant de bifurquer vers le journalisme puis la littérature. Sous son pseudonyme, il signe notamment en 1969 un roman d'espionnage à succès, «Le Dossier 51», adapté en film avec Michel Deville.

En 1978, la parution du livre-enquête «Le Pull-over rouge», qui alimente les doutes sur la culpabilité de Christian Ranucci, guillotiné deux ans plus tôt pour le meurtre d'une petite fille, va donner lieu à une vive polémique, alimentant les pages des journaux pendant plus de 30 ans.

à l'origine d'une crise diplomatique entre la France et le Maroc

Des livres ultérieurs sur l'affaire, et ses propos répétés à son sujet, où il avait qualifié l'enquête sur le meurtre de la petite Marie-Dolores Rambla de «forfaiture», conduiront à sa condamnation, notamment pour diffamation envers des policiers de la brigade criminelle de Marseille. Aucune des trois demandes de révision du procès n’a abouti pour Gilles Perrault, mais la peine de mort est finalement abolie en 1981.

L’ancien journaliste a également été à l’origine d’une des plus grandes crises diplomatiques entre la France et le Maroc lors de la publication de son ouvrage «Notre ami le roi», dans lequel il tirait un bilan négatif des 30 ans du règne du roi Hassan II, ainsi que des critiques des élites français à l’égard du monarque.

Plusieurs hommages du monde culturel et politique

De nombreuses personnalités ont rendu hommage à l’écrivain, à l’image de la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak sur X, anciennement Twitter. «Avec sa plume de combat, Gilles Perrault a permis d'avancer vers l'abolition de la peine de mort. L'humanisme a aussi guidé son engagement à Ras l'front», a-t-elle écrit sur le réseau social.

«Il est des auteurs et des œuvres qui savent susciter le débat, et parfois même des vocations. Si je devins avocate, c’est en partie grâce au Pull-over rouge», indique pour sa part la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet.

De son côté, le journaliste Edwy Plenel salue la mémoire de celui qui n’était «pas seulement un formidable raconteur, mais aussi un homme engagé».

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