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Goncourt 2023 : voici les 4 romans encore en lice pour le prix

Qui sera désigné lauréat le 7 novembre parmi Éric Reinhardt, Jean-Baptiste Andrea, Neige Sinno et Gaspard Kœnig ? [©Joel SAGET/AFP]

Qui succèdera à Brigitte Giraud ? Le jury du prix Goncourt a dévoilé les noms des quatre finalistes en lice pour la prestigieuse récompense littéraire. Le nom du lauréat sera dévoilé au restaurant Drouant, à Paris, le 7 novembre, comme le veut la tradition depuis plus d'un siècle.

«Veiller sur elle», de Jean-Baptiste Andrea

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©L'Iconolaste

Dans «Veiller sur elle» (éd. L'Iconolaste), Jean-Baptiste Andrea se reconnecte avec ses racines italiennes. L'auteur, qui puise son inspiration dans la peinture, la musique, et la sculpture, met en scène Michelangelo, dit Mimo, et Viola, deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Ce livre raconte leur histoire d’amour et d’amitié. Celle d’un jeune garçon atteint d’une forme de nanisme, né pauvre, qui se retrouve apprenti dans l'atelier de sculpture d'un oncle alcoolique, et d’une jeune fille héritière d'une famille puissante et prestigieuse. Liés par une attraction indéfectible, dès le premier regard, ils se jurent de toujours rester ensemble, jusqu’au jour où l'Italie bascule dans le fascisme.

«Veiller sur elle», de Jean-Baptiste Andrea, éd. L'Iconolaste.

«Humus», de Gaspard Koenig

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©L'Observatoire

Le philosophe et romancier Gaspard Koenig signe «Humus» (éd. L'Observatoire), un livre sur les paradoxes de notre temps et l'enjeu environnemental, dans lequel on suit deux étudiants d'AgroParisTech, Arthur, un garçon de bonne famille, et Kévin, fils d’ouvrier agricole. Comme un peu toute leur génération, ils sont sensibles à la crise écologique, et vont tenter de sauver la planète après avoir assisté à un cours passionnant sur les lombrics, plus communément appelé ver de terre, un animal extrêmement précieux, qui ne cesse de labourer la terre, et dont le lecteur saura tout. Au fil des pages, on découvre le parcours de ces deux protagonistes, qui empruntent des voies parallèles et à la fois bien différentes, du bocage normand à la Silicon Valley, des cellules anarchistes aux salons ministériels. 

«Humus», de Gaspard Koenig, éd. L'Observatoire.

«Sarah, Suzanne et l'écrivain», d'Éric Reinhardt

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©Gallimard

Après l'adaptation de «L'amour et les forêts» sur grand écran, le romancier Éric Reinhardt publie «Sarah, Suzanne et l'écrivain» (éd. Gallimard). Dans ce roman de quelque 400 pages, l’écrivain s'intéresse à nouveau au lien mystérieux et fort qui unit lecteurs et auteurs. Il dresse le portrait d’une femme, Sarah, 44 ans, une épouse blessée et seule, qui décide de s'installer quelque temps loin de son mari trop absent, dans l'espoir que ce dernier ait un déclic. Finalement, elle se retrouve complètement exclue de son foyer, séparée de ses enfants, et va chercher à être à sa juste place. A la fin de sa vie, elle décide de confier son histoire à un écrivain qu’elle admire, pour que ce dernier en fasse un roman. Dans celui-ci, l'héroïne s'appelle Susanne.

«Sarah, Suzanne et l'écrivain», d'Éric Reinhardt, éd. Gallimard.

«Triste tigre», Neige Sinno

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©POL

Dans «Triste tigre» (éd. POL), Neige Sinno raconte l'histoire d'une petite fille violée à plusieurs reprises entre l'âge de 7 et de 14 ans par son beau-père. Et cette petite fille, c'est elle. Dans ce livre, l'écrivaine emmène le lecteur dans sa tête. Elle analyse son traumatisme, sa relation avec son violeur, qui a été condamné à neuf ans de prison, et porte une réflexion sur les conséquences sur sa vie, ainsi que sur le pouvoir et l'impuissance de la littérature. Peu connue du public jusqu'alors, Neige Sinno, mère de famille de 46 ans, décortique autant des articles de presse que des ouvrages sur l’inceste et le viol (Christine Angot, Virginie Despentes...). En moins de 300 pages, elle tente de briser les idées reçues sur le viol, et de dégoupiller littéralement ce qu’elle appelle sa «petite bombe», passant, au fil des pages, du «je», au «nous». 

«Triste tigre», de Neige Sinno, éd. POL. 

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